Heure de pffffff : chépu (ankylose et re ankylose et re-re ankylose)

J’ai une effroyable gueule dans le seau, genre niveau 12/10, on va profiter de cette anesthésie à bas prix pour continuer « Trop et jamais assez » de Mary L. Trump. La partie 1 nous parlait de la famille de manière beaucoup trop détaillée pour ma santé mentale, la partie 2 va plutôt porter sur les malversations et auto-solidarité du clan et on va respirer un grand coup parce que……vacherie, y’en a.

Le truc c’est que je vais vérifier ce qui est dit dans le bouquin donc c’est assez long.

Pour rappel : 
🐦 balise les citations du livre
📓 balise les autres citations (toutes les trads sont de DeepL)

Papi Fred = le grand père de Mary, le père de Donald
Mamie Mary = pareil que plus haut mais au féminin
Freddy = le père de Mary, le frère de Donald
Mary = l’autrice du livre, fille de Freddy, nièce de Donald
Maryanne = la fille aînée de Papi et Mamie, qui a réussi à bien profiter du système
Elizabeth = l’enfant n°4 qui ne fait pas parler d’elle
Rob = le cadet de Papi Fred et partenaire en affaire de Donald, décédé en 2020
Donald = un gros con qui fut président des Etats-Unis

Ok je te remets l’arbre généalogique en image (désolée FB) des fois que.

Vaaaaaaaaaaalà.

🛵🛵🛵

La dernière fois, on a pu examiner une des familles les plus toxiques au monde et je me disais que c’était pas si mal, finalement, mon enfance. La thune est un catalyseur à connerie on va dire.

Maintenant, je vais ouvrir mon plus beau Wikipédia pour m’aider.

Allez
Allez
Allez
Réouvre ce foutu bouquin, on attend que toi pour la suite de l’article, là ! 🥺
(Mais j’ai pas enviiiiiiiiiiiiiiie ces gens sont encore plus fous que moi !!!)

J’ai en tout premier lieu quelque chose qui ne relève pas vraiment du crime, qui concerne Frederick I, le grand-papi, mais que Frederici a décrit dans le dernier chapitre du Capitalisme Patriarcal :

📓 « Les employeurs profitaient de la pauvreté des femmes pour les contraindre à la prostitution, qu’elles pratiquaient ainsi pour garder leur emploi si elles en avaient un ou pour empêcher que leurs maris ne soient licenciés. Un exemple remarquable est celui des propriétaires d’une mine de Virginie-Occidentale qui, jusque dans les années 1920, contraignaient les femmes de mineurs à se prostituer pour rembourser la dette que la famille avait contractée à la boutique de la compagnie, ou pour que leur mari conservent leur poste. Généralement, dans ce genre de situations, l’épouse était invitée à monter à l’étage de la boutique « pour jeter un œil au nouvel arrivage de chaussures de femmes ». Les aînées avaient beau mettre en garde les nouvelles, il était difficile de résister à la pression et cette pratique s’est poursuivie pendant des années, jamais reconnue, jamais évoquée par les hommes, jamais discutée lors des négociations syndicales. »

Et je retrouve ceci sur la bio du grand-grand papi, le premier à avoir foulé le sol étasunien :

En 1891, il décide de tenter sa chance dans l’Ouest, et se rend à Seattle, dans l’État de Washington. Avec ses petites économies, il rachète un restaurant, The Poodle Dog, (en français, Le Caniche) qu’il rebaptise The Dairy Restaurant (Le Restaurant-Laiterie, rapport aux activités pratiquées). Situé au 208 Washington Street, le Dairy Restaurant est exactement au centre du quartier rouge de Seattle. Washington Street est qualifié de « a hotbed of sex, booze, and money, was the indisputable center of the action in Seattle » (en français : « le repaire du sexe, de l’alcool, de l’argent et le centre névralgique incontesté de Seattle »). Le restaurant de Frederick Trump sert de la nourriture et de l’alcool fort aux aventuriers de tout poil, et annonce sur sa devanture « Rooms for Ladies » (chambres pour filles), euphémisme à peine dissimulé pour lupanar.
(Wikipedia)

Les deux régions sont diamétralement opposées sur la carte, mais j’ai trouvé le parallèle «  » »amusant » » ». Le parcours de vie de l’aïeul mériterait un billet à lui tout seul et manifestement, ses établissements d’hôtellerie-restauration comprennent souvent des services de sexe tarifé. Il mise aussi sur les jeux, ne joue pas au casino mais gagne quand même en profitant des personnes participant à la ruée vers l’or du Yukon (en Alaska). Un article du Daily Mail parle d’opiumerie, mais je n’ai pas de source autre et un autre article débunke le truc en partie. Genre ouais y’avait du travail du sexe, mais rho, c’est pas forcément lié au patron, on sait pas.

Les arrières grands parents Trump vers 1918 Par Lederle & Flocken — https://www.spiegel.de/fotostrecke/photo-gallery-the-trump-family-fotostrecke-133807.html, Domaine public

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On revient à Fred Trump qui commence bien, mais à New York City.

1927 : Rallye KKK pour un futur papi qui a alors 21 ans. Ce sera le seul non inculpé du groupe.

Merci @tomscocca de Twitter pour cet article

Après 3,5 secondes de recherches intenses, je retrouve un article du Washington Post sur l’affaire.

📓 « Le Memorial Day 1927, des rixes ont éclaté à New York, menées par des sympathisants du mouvement fasciste italien et du Ku Klux Klan. Lors de la rixe fasciste, qui s’est déroulée dans le Bronx, deux Italiens ont été tués par des antifascistes. Dans le Queens, un millier d’hommes du Klux Klan vêtus de blanc ont défilé dans le quartier de Jamaica, provoquant une bagarre générale au cours de laquelle sept hommes ont été arrêtés.
L’une des personnes arrêtées était Fred Trump, du 175-24 Devonshire Rd. à Jamaica.

Le contexte ne permet pas de savoir quel rôle Fred Trump a joué dans la rixe. L’article indique simplement que sept hommes ont été arrêtés lors de la « quasi-émeute du défilé », et qu’ils étaient tous représentés par les mêmes avocats. Mise à jour : un article contemporain du Daily Star indique que Fred Trump a été arrêté « pour avoir refusé de se disperser d’un défilé quand on lui en a donné l’ordre ».

La réponse de Donald, comme d’hab :

📓 « Donald Trump a nié avec véhémence l’arrestation de son père. « Il n’a jamais été arrêté. Il n’a rien à voir avec cela. Cela ne s’est jamais produit. C’est absurde et ça n’est jamais arrivé », a-t-il déclaré au Daily Mail. « Cela n’est jamais arrivé. Cela n’a jamais eu lieu. Il n’a jamais été arrêté, ni condamné, ni même inculpé. C’est une histoire complètement fausse et ridicule. Il n’a jamais été là ! Cela n’a jamais eu lieu. Cela n’a jamais eu lieu. » »

Un article du Monde est disponible en accès libre pour te raconter  ça en français.

Mais heu « ça ne veut rien dire », il était heu sorti heu acheter du lait pour sa mère ou des allumettes, je sais pas, moi, trouve !

Le pain, premier vecteur de radicalisation, brisons le tabou !

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Ensuite, futur-papi décide de faire promoteur immobilier comme son propre père qui s’appelait donc Fred lui aussi (Freddy s’appelle Frederick III, devait bien avoir un Frederick I) et décide de le faire sans cœur, comme son propre père aussi. Alors inné, acquis ? On ne le saura pas ici, mais je suis pour un mélange entre génétique et méthodes éducatives turbo-VEO dans un contexte de dérégulation relative du territoire d’outre-atlantique.

Il construit d’abord dans le quartier du Queens (New York City) puis Coney Island (2700 appartements puis un complexe appelé le « Trump Village de la Lose »). Jusqu’ici, ça se passe pas trop mal (pour lui). On va signaler ici qu’il a été inquiété par la justice pour avoir refusé de louer des logements à des noir-es ou « Die Schwartze », comme il le disait en allemand. Parce que, hey, en allemand, ça rend tout de suite plus sérieux quand on est un suprémaciste blanc 🧐

Mais en 1954, la réalité le rattrape, temporairement car ces gens là ne vont pas en prison, tu sais. Par un malencontreux accident de comptable, il a surévalué ses biens, surévalué ses loyers, et récolté par pure erreur 3,5 millions de dollars en trop (75 millions de dollars de 2023) pour l’ensemble de Beach Haven. Non, il n’ira pas en prison mais tu peux lire les 843 pages du rapport si tu le souhaites. Pour le racisme, faut attendre encore un peu, les gens sont pas prêts.

La FHA est la « Federal Housing Administration » et la meilleure amie de la famille, celle qui subventionne les constructions de logements.

« En juillet, Fred Trump fait l’objet d’une enquête par une commission sénatoriale pour avoir profité, avec plus de 30 autres promoteurs immobiliers, de l’administration fédérale du logement (FHA) pour acquérir d’importantes sommes d’argent.

Fred Trump et son associé ont reçu de la FHA au moins 3,5 millions de dollars de plus que le coût de construction des complexes d’appartements auxquels l’argent était destiné. Lors de son témoignage devant la commission sénatoriale, Fred Trump a tenté de nier avoir profité de ces 3,5 millions de dollars supplémentaires, car le compte bancaire de Beach House Apartments contenait encore 4 millions de dollars.

Dans l’enquête, M. Trump et ses avocats admettent que la FHA a réparti 16 millions de dollars entre six propriétés différentes appartenant à M. Trump et qu’une partie ou la totalité du financement a été promise avant qu’aucun plan de construction n’ait été établi pour ces propriétés. En d’autres termes, on ne s’attendait pas à ce que le coût de construction des complexes d’appartements s’élève à 16 millions de dollars.

Même s’il est décidé que Fred Trump n’a enfreint aucune loi, l’enquête lui vaut d’être exclu de la FHA l’année suivante. »
(Trump File)

Aux innocents les mains pleines, c’est ce qu’on dit, non ? En plus, le chantier à coûté moins cher que prévu, c’est bien, non ? Pour une fois que ça arrive !!! Moins cher et sûrement dans les délais, pas comme quand tu appelles des gens pour rénover un appartement entièrement dévasté, que le planning te dit 3 semaines, dure plus de 3 mois sans être achevé, qu’aucun spot du couloir n’est aligné et que chaque prise et interrupteur est légèrement penchée et que tu dois rappeler d’autres personnes pour terminer les travaux. Tout ceci étant un exemple fictif, toute fortuicité ne serait que pure ressemblance. Les initié-es savent que j’ai une passion pour le BTP.

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Woody Guthrie est une personne en dehors de ma culture musicale, mais il est une icône aux US on dirait. Il a loué un appartement à Fred Trump et n’était pas trop trop content de la situation. Alors il en a fait des chansons !

📓 « I suppose that Old Man Trump knows just how much racial hate / He stirred up in that bloodpot of human hearts / When he drawed that color line / Here at his Beach Haven family project. »
 » Je suppose que le vieux Trump sait à quel point il a attisé la haine raciale / Dans ce pot de sang des cœurs humains / Lorsqu’il a tracé cette ligne de couleur / Ici, dans son projet familial de Beach Haven.  »
(Le Devoir)

Woody Guthrie

Il y aura petite tape sur la main en 1975 :

📓 Les candidats issus des minorités qui se sont vu refuser la location d’appartements se sont plaints auprès de la Commission des droits de l’homme de la ville de New York et de la Ligue urbaine, ce qui a conduit ces groupes à envoyer des candidats tests dans les complexes appartenant à Trump en juillet 1972. Ils ont constaté que les Blancs se voyaient proposer des appartements, tandis que les Noirs étaient généralement refusés[…]. Les deux organisations de défense susmentionnées ont ensuite soulevé la question auprès du ministère de la Justice. En octobre 1973, la division des droits civils du ministère américain de la Justice (DoJ) a intenté une action en justice contre la Trump Organization (Fred Trump, président, et Donald Trump, président) pour violation du Fair Housing Act de 1968. En réponse, l’avocat de Trump, Roy Cohn, a demandé 100 millions de dollars de dommages et intérêts, accusant le DoJ de fausses accusations.

Certains [employés] ont déclaré qu’ils n’avaient pas connaissance de pratiques de profilage racial et qu’un faible pourcentage de leurs appartements était loué à des Noirs ou à des Portoricains.

[…]Entre-temps, Trump a acquis jusqu’à 20 % de Starrett City à Brooklyn, un grand complexe de logements subventionnés par le gouvernement fédéral qui a ouvert ses portes en 1974 avec l’objectif déclaré de déségrégation de louer 70 % de ses logements à des Blancs et le reste à des minorités.

Un décret de consentement entre le DoJ et la Trump Organization a été signé le 10 juin 1975, les deux parties criant victoire – la Trump Organization parce que le règlement ne l’obligeait pas à « accepter comme locataires des personnes bénéficiant de l’aide sociale », et le chef de la division du logement du DoJ parce que le décret était « l’un des plus ambitieux jamais négociés ». la vente ou la location d’un logement », et « exigeait de Trump qu’il publie les offres d’emploi dans les journaux des minorités [pendant deux ans], qu’il promeuve les minorités à des postes professionnels et qu’il répertorie les offres d’emploi sur une base préférentielle ». Enfin, il ordonnait aux Trump de « se familiariser personnellement et en détail avec […] la loi sur le logement équitable de 1968 ».
(Wikipedia)

« Ohlàlà dis donc c’est pas trop trop bien ce que vous faites, ah ça non alors, vous vous engagez à faire mieux et on oublie toute cette histoire, d’accord ? »

Je pense qu’il n’y a aucun rapport entre ce type de décision non léthale et la bonne volonté de la famille Trump lorsqu’il s’agit de garnir les enveloppes électorales avec du beau billet vert bien craquant. Aucun. Genre l’argent ça permet de se sortir de ce type de situation, allez, arrête tes conneries, on sait bien qu’on vit DANS UN MONDE JUSTE.

« Un jour, mon fils, tu collectivisera tes terres et le monde ira mieux »

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Oh, avant que j’oublie, rapport à la construction fiable et pratique de ces immeubles d’habitation à Beach Haven :

📓 « En 2016, Beach Haven, aujourd’hui exploité par Beach Haven Apartments Associates, a été condamné à une amende pour avoir déversé chaque jour 200 000 gallons d’eaux usées non traitées dans les eaux de Coney Island Creek. »
(The New Yorker)

Ah non, attends, quand y’en a plus y’en a encore avec eux !

Manifestement, Papi Fred Trump travaillait avec la mafia :

📓 « Lors d’une interview réalisée dans le cadre d’une enquête de la Federal Housing Administration et du Sénat, Fred Trump admet que Willie Tomasello, membre de la mafia, est un partenaire commercial et qu’il possède 25 % des appartements de Beach Haven.

Le père de Donald avait un associé. Ce partenaire d’affaires était un associé des familles Gambino et Genovese nommé Willie Tomasello, et il existe de nombreux rapports d’application de la loi sur Willie Tomasello [selon] David Cay Johnston, Interview sur The Majority Report

Le père de Willie, James Tomasello, était maçon sous contrat pour certains des premiers projets de Fred Trump. Willie a lui-même financé les projets de Trump, mais il est probable que les fonds lui aient été fournis par la mafia italienne.

Roy Cohn, le futur avocat de Fred et Donald Trump, deviendra également l’avocat des familles Gambino et Genovese.
(The Trump File)

Hey, on commence bien, non ? C’est pour ça que la célèbre photo de Trump au golf avec des mafieux ne supportait pas le « non non je ne connais pas ces personnes, on s’est croisés par hasard et en fait ce sont des types très sympa ».

L’ancien président Donald Trump a posté pour une photo avec une ancienne foule de Philadelphie patron Joey Merlino dans un sud de la Floride club de golf. Trump connaît-il Merlino? Ou du moins qui était-il? Sa campagne présidentielle ne le dira pas.

Hier on a lu « la petite casserole d’Anatole » et sérieux, Anatole, t’as zéro honte à avoir dans la vie quand tu regarde ces gens. T’es trop cool pour eux, Anatole.

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Non parce que pour faire une parenthèse « entreprenariat » avec Papi, on va parler de son amitié avec Benyamin Netanyahou. Amitié transgénérationnelle, jusqu’au moment où Netanyahou félicite Joe Biden pour avoir remporté l’élection. Dans un move digne d’un élève de CE1, Donald a dit t’es pu mon copain.

C’est un sujet assez compliqué pour moi (même si je suis contre le nationalisme sous toutes ses formes et que je conchie Netanyahou, je ne me permettrai pas de commenter de manière acide Israël parce que moi aussi j’ai des origines allemandes pas glorieuses et que c’est vraiment pas mon taff, ce serait ultra déplacé)

Alors je t’ai trouvé cet article (en anglais) sur les liens entre les deux familles.

📓 « Donald Trump et Bibi Netanyahu n’ont donc pas acquis leur bigoterie par hasard ; ils ont été élevés et façonnés par des pères bigots. Ce n’est pas de la psychiatrie de salon, c’est de l’histoire moderne. Elle contribue à consolider la réputation de racisme des deux dirigeants et montre que leurs préjugés ethniques sont si profondément enracinés qu’il est ridicule d’espérer que Trump, 70 ans, ou Netanyahou, 67 ans, changent. »
(Larry Derfner pour Haaretz)

Par contre on va passer à la suite car je pense qu’il faudra encore un billet supplémentaire juste pour ce bon Donald.

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Steeplechase Park. Comme je ne sais pas du tout de quoi il s’agit (c’est probablement un parc ?) on va regarder ça.

📓 « Steeplechase Park est un ancien parc d’attractions de New York, qui était situé sur Coney Island à Brooklyn. Il a été exploité de 1897 à 1964. Il fut l’un des premiers parc d’attractions et est encore aujourd’hui un parc référence.

[…]Le site fut racheté par Fred Trump (père de Donald Trump) en 1965, avec l’intention de développer la construction de logements à prix réduit. Il fit démolir le parc avant qu’il n’obtienne son statut de lieu historique. Il revendit la propriété à la ville de New York en 1968. »
(Wikipédia)

Je pose ici une carte :

En résumé, Fred Trump achète le lot qui vient de fermer, fait une grande cérémonie pour le début de la destruction du parc avant que l’état de NY se dire merde, un lieu historique, un promoteur immobilier, ça pue. Ce n’est techniquement PAS illégal, mais ça reste vraiment limite, car il s’est fait une plus-value d’anthologie sur ce coup-là, Papi.

En tout cas, on peut dire qu’il est un vrai casseur de fun. Haha. Rapport au parc d’attractions et à la gestion de ses enfants, haha.

Je le vois bien en gros méchant qui veut détruire un parc d’attractions car il est le Grinch dans la vraie vie. Je suis sûre que ça lui a apporté du plaisir, beaucoup, juste avant de remporter encore plus de thunes avec ses conneries.

📓 « Le Pavillon du Fun, construit en 1908, était la pièce maîtresse du Steeplechase Park de l’entrepreneur George C. Tilyou. Ce gigantesque bâtiment de verre et d’acier abritait certaines des attractions les plus populaires de Tilyou, notamment le Steeplechase Ride, qui serpentait à l’intérieur. Le célèbre Steeplechase Funny Face, peint sur les vitres, souriait aux amateurs de sensations fortes.

Mais une récession économique au milieu des années 1960 a mis le parc et le pavillon en vente. Trump a racheté la propriété en 1965 pour y construire des appartements. L’année suivante, pour empêcher la ville de déclarer le parc patrimoine protégé, le magnat et ses riches amis ont détruit les éléments les plus célèbres du bâtiment. Les habitants de Coney Island ne sont pas étrangers au développement, mais aucun d’entre eux n’a été aussi heureux que M. Trump de démolir quelque chose d’aussi aimé par les habitants, a déclaré M. Denson.

« Trump a envoyé des invitations gravées et a invité les gens à jeter des pierres et des briques à travers le Funny Face – c’était une profanation d’une icône, c’était insensé ». M. Denson a ajouté : « La plupart des promoteurs sont préoccupés par le fait de faire du chiffre d’affaires. « La plupart des promoteurs s’inquiètent de faire du profit, la plupart n’organiseraient pas une fête pour profaner un vitrail. »
(Brooklyn Paper)

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En 1968, Donald intègre l’empire familial. En 1971, il prend la tête de la « Trump Organization ». Mais au lieu de se cantonner à du logement cheap, il décide de conquérir Manhattan en déclarant un peu partout que comme ça il n’aurait pas son père comme concurrent. Alors qu’ils sont père et fils et qu’ils travaillent pour le même organisme, t’as encore cette dimension ultra-concurrentielle et tout à fait saine, oui oui.

D’ailleurs, on va le dire tout de suite, quand Donald dit « J’ai eu vraiment rien pour commencer, genre 1 million de dollars, au mieux » il ment (encore) comme un arracheur de dents. Son père passera le reste de ses jours à renflouer ses projets foireux au détriment des autres enfants. La somme serait plutôt de l’ordre de 400 millions. Oui, on le vérifiera, tkt.

En 1976, autre affaire (connue) de Fred Trump Papi : une action contre la vétusteté des appartements proposés à la location. Encore une tape sur la main, de gros yeux.

📓 « En 1987, alors que la dette de Donald envers son père dépassait 11 millions de dollars, Fred a investi 15,5 millions de dollars dans le Trump Palace Condominiums ; en 1991, il a vendu ces actions à son fils pour 10 000 dollars, semblant ainsi échapper à des millions de dollars d’impôts sur les donations en masquant un don caché, et bénéficiant également d’un amortissement juridiquement douteux. Fin 1990, alors qu’une obligation de 18,4 millions de dollars devait être payée pour le Trump’s Castle, Fred a utilisé un comptable pour acheter 3,5 millions de dollars de jetons de casino, sans placer de mise, aidant ainsi Donald à éviter de manquer à ses obligations ; cette action, illégale dans le New Jersey, a donné lieu à une amende de 65 000 dollars. »
(Wikipedia)

Ce n’est que le début du renflouage pour masquer la nullité de l’enfant trop gâté mais élu comme Héritier. Parce que si Papa a du skill, son fils est bien trop confiant en ses capacités inexistantes, et sans contradiction aucune. De quoi fabriquer le Roi des Connards imbu de lui-même et persuadé de s’être fait tout seul, en somme. Et j’en profite pour rappeler que 1 million dans les années 70 c’est déjà 5,31 million des années 2020. On oublie vite l’inflation, hein ?

 🪝🪝🪝

Mais on passera demain à la suite des aventures de l’empire familial, parce que déjà, j’en ai marre, on a 3700+ mots, ça fait 3 jours que je fouille les internettes pour trouver des sources et détails, en plus je suis déprimée par plusieurs deuils et je somatise pas mal donc j’ai la vanne pas fastoche en ce moment et une énergie assez limitée quand il s’agit de plonger dans la vie de ces personnes de tous mes cauchemars.

Cela dit, je vais finir, t’en fais pas. C’est extrêmement intéressant, je ne mets pas l’exhaustivité non plus car il y a beaucoup à en dire, mais, juste « Wow cette famille d’escrocs qui bénéficie de l’impunité côté état et côté mafia est vraiment pas cool du tout, je préfère Anatole »

Tu roxxes du poulpe, Anatole, lâche rien ❤️

PS : La petite casserole d’Anatole est un livre qui parle des enfants « différents » qui ont un trouble (comportement, apprentissage, dys-, autisme, TDAH ou handicap plus sévère) et qui vivent donc avec leur petite casserole, jusqu’au jour où… On m’a recommandé ce livre et je le recommande à mon tour, c’est très doux et réconfortant, j’ai un peu failli pleurer à un moment parce que l’analogie est très juste et belle. Merci aux personnes qui me l’ont proposé comme outil, c’était chouette.