Avant-avant propos : ceci est un billet perso que je me permets de publier car, comme ça arrive parfois, ma propre expérience et mon analyse peuvent aider d’autres personnes. Je sais que c’est vachement plus drôle quand je tacle du droitard violemment, t’en fais pas, on y retournera. Si tu te sens concernée par ce que j’écris, tant pis, tant mieux.

Tu vois, quand il m’arrive des bricoles, je fais un truc, souvent, et ce truc c’est que je me documente. Je me documente sur les défauts qu’on me trouve, sur mes anomalies, mes dysfonctions et tous les trucs qu’on n’aime pas voir. Le monde serait sans doute plus beau si les autres faisaient pareil. Non, pas toi, les autres.

Je sais aussi le faire car j’ai une excellente mémoire. Pas tellement des dates, mais des événements, positifs ou non. Des dynamiques de pouvoir, du contexte, de ce qui a été dit ou pas, des faits relatés par d’autres. Puis je relie les points façon théoricienne du complot et je trouve des pattern.

Pour être en relation, il faut au moins être deux, alors je travaille sur ce que j’ai foiré pour éviter de rentrer dans le jeu à nouveau. Chaque itération du même type de conflit me permet d’employer la méthode agile pour augmenter mes capacités performatives dans un contexte d’instabilité et de flexibilisation de l’amitié digitale.

Je sais pas exemple que ma très faible estime de moi renforce l’ego des personnes mieux loties, que je trouve forcément mille fois mieux que moi. People pleaser. Je donne souvent l’impression d’avoir confiance alors que pas du tout et que chaque minute ici bas pour moi est une aberration. Si je blague souvent (à tort) sur le fait de m’enlever la vie, c’est que, fondamentalement, je le pense. Quelque part, j’y trouve un réconfort précaire. C’est pas une question de manipulation, c’est une question de souffrance. Comme on ne peut pas mesurer la souffrance, ça rend le truc compliqué. Ma mécanique à moi, c’est de tenter de me formater pour ne pas être rejetée ou abusée. C’est une technique excessivement nocive pour les autres comme pour moi. Je fais partie du problème…mais toi aussi.

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Avant-propos : ce qui suit n’est pas une tentative pitoyable de me « victimiser », c’est une explication de ma manière de surmonter le trauma.

En 2022, j’ai pu boire un café Richard. Et là, c’est la première fois que je l’écris ici. C’est le prénom de mon agresseur, pas le premier, mais le plus mortel. 30 ans après, j’ai réussi à surmonter ça mais je vais quand même aller voir s’il est mort ou pas, je reviens.

Bon, il n’est pas mort, mais il habite toujours au même endroit. C’est la première fois que j’ose cliquer sur son adresse. Tu sais pourquoi ? Parce que je travaille sur mes traumas. Il y en a de plus faciles que d’autres, lui a bloqué toute ma chaîne d’importation de billets sur le blog car je suis tombée sur un article où je parle de ce que j’ai subi et que je ne peux pas me relire. Je sais que je serai prête bientôt. Une amie a un compagnon dont c’est le prénom, je sais que je ne peux pas encore dire ce prénom à vois haute, mais ça viendra.

Cette personne m’a presque entièrement détruite. Ce n’est pas lui qui m’a « rendue » folle, j’ai un bon terrain de base, mais c’est lui qui a sapé toute confiance en moi tout en me faisant ronronner au moindre contact positif. Quand il n’était pas un monstre, je ronronnais sur commande. Je sais que seules les personnes ayant vécu, enfant ou adulte, avec ce qu’on appelle un « pervers narcissique » (hey ça a été son diag lors de l’expertise durant le procès, c’est pas moi qui fais les règles) peuvent comprendre en quoi ces gens arrivent à casser bien plus que nécessaire afin d’asseoir une domination intégrale en dépit du bon sens.

Quand la personne qui t’agresse te tend la main, tu y vas, en confiance, parce que tu as l’espoir que CETTE FOIS CI ça se passera bien. Je suis rapidement devenue un baromètre à micro-expressions faciales. Pour reconnaître quand je pouvais m’exprimer et quand je ne le pouvais pas. Ne pas déclencher de colère, ne pas « provoquer » la violence, ne rien dire, ne plus exister. Ce qui est d’autant plus difficile avec mon type de personnalité (bavarde, parfois exubérante, créative…rien de bon pour mes petites affaires en somme). Je me suis répété « ta gueule » tellement de fois que je n’ai plus de mot lorsque je m’éteins. C’est devenu une commande-réflexe pour fuir le conflit, car j’ai peur quand je me sens en danger. J’ai 10 ans de nouveau et je suis terrorisée. Je ne veux plus subir cette violence et c’est un vœu pieux car mon silence entraîne parfois encore plus d’incompréhension et d’agressivité de la part des autres.

Mes traumas ne sont pas de mauvaises excuses mais une manière de comprendre ce qu’il se passe et de péter le moule.

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Je suis devenue passive agressive, oui. Pas par plaisir de faire chier, non, par peur de faire chier ou de dire quelque chose de trop qui me vaudra aussi de la violence. Quand je proteste, les mots sortent mal, donc je cherche à tout prix à fermer ma gueule. J’ai en plus l’impression d’être la cause de chaque truc qui merde. Je suis défectueuse, les autres non. J’ai appris que je n’étais pas défectueuse en 2017 chez une psy en TCC. Je me suis décrite, elle a pris des notes. Et puis elle m’a dit « c’est pas vous, la fin du monde ». Des fois, les personnes déconnent pour de vrai et ce n’est pas obligatoirement de mon fait. C’est narcissique que de penser que je suis la cause de tout, en effet, bien vu. Encore un défaut sur la liste, tak tak.

Sauf que mes mécanismes de survie, même s’ils se sont transformés en défauts de caractère ou de dysfonction relationnelle, je les ai bâtis avec ce que j’avais à l’époque. J’ai fait comme je le pouvais, avec mes moyens, et mon moyen quand j’étais enfant c’était de tout garder en moi parce que, merde, j’ai grandi dans la pure terreur, jour et nuit, et c’est pas  une blague ou un effet de style, ce mec m’a gaslightée comme jamais et a réellement fait de ma (nos) vie(s) un enfer.

Mes seuls modes d’expression tolérables sont silencieux. J’écris sur un clavier mécanique trop bruyant, cela dit. Mais j’écris et je dessine. Je m’en sors beaucoup mieux quand je peux me relire et remettre les mots dans l’ordre. J’ai longtemps pensé que ça faisait de moi une lâche alors que je fais le dos rond pour faire passer mon propos le plus doucement possible, car je suis terrorisée par le rejet. Cette lâcheté me permet de survivre.

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Maintenant, je sais communiquer avec d’autres personnes traumatisées. Accueillir leurs récits et aider à poser les briques. Je connais la peur et le désespoir. Parce que, moi, je devais m’éliminer du monde et que je pense toujours être là par erreur. J’ai accueilli en moi des centaines de récits, écrits ou dits. Je connais le plus sombre du plus sombre de l’horreur intime et je ne dis pas les « oh » et « ah » démunis que je reçois si souvent. Parce que j’admets être démunie dès le départ, parce qu’on ne répare pas les gens. On les écoute, on prend en compte ce qu’elles disent et on accueille la peine, au mieux.

Si j’ai avancé, c’est grâce à ma pomme. Pas aux claquages de beignet de la fausse arrogante que je suis (l’illusion est franchement bien faite, ce mécanisme du « je suis au delà j’entends rien » me vient aussi du trauma mélangé avec mon propre narcissisme contrarié). Le coup de « je te dis mes 4 vérités ça te fera un bon coup de pied au cul » ne m’a strictement jamais menées à des réalisations. C’est la violence et les débris qui restent qui me permettent de recoller l’histoire, certes, mais j’ai bien plus avancé avec des personnes qui ont ce pouvoir de dire sans blesser. Blesser volontairement pour faire avancer, c’est comme tabasser ton gosse, en fait. Le gamin est sidéré, il gardera la marque en lui toute sa vie, mais s’il n’y a rien derrière, il ne comprendra pas ce qu’il se passe et se dira que, peu importe, c’est forcément lui qui n’est pas acceptable vu que l’adulte admiré a toujours raison.

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Pire. Blesser volontairement « pour son bien » une personne en danger psychologiquement, c’est ultra con. On lui met sa claque, et puis quoi ? Elle va se réveiller en se disant mais oui, tout est plus clair, maintenant ? C’est con mais surtout irresponsable. Tu ne sais pas dans quel état la personne est lorsqu’elle reçoit sa baffe. Je ne sais pas si le monde considère ça comme une chance, mais j’ai suffisamment de bonnes raisons de ne pas me foutre en l’air. Parfois, un coup de fil suffit pour faire passer une personne à l’acte. J’aurais été une autre, je ne sais pas comment ça se serait passé. J’ai perdu des ami-es comme ça. Pour de vrai, dans ma vraie vie, j’ai vu le poids des mots encourager la mort. C’est pas un effet de style, c’est une réalité ressassée. Les mots peuvent tuer.

Comment s’étonner alors que la malade mentale parte en vrille ? T’attendais quoi ? Que je dise oui oui d’accord je suis un déchet et ma place est parmi les déchets ? J’ai plus 10 ans, je sais maintenant que je vaux le coup, parfois. Puis c’est facile de nous détruire. Tu appuies sur les bons boutons tout en couinant au trigger quand ça t’arrange pour contrer les objections. Sans déconner. Regarde-toi en face.

Je décris ce qui s’est passé, oui. J’en ai besoin. Le truc c’est que ça ne s’est pas passé qu’une fois, n’en déplaise aux personnes se pensant suffisamment intelligentes pour réparer l’autre en se montrant brutales. C’est en réalité un vrai manque d’originalité. Mes 4 vérités, je les ai eu bien plus souvent que tu ne le crois. Ma propre sœur a dit à mon mari « je te plains de vivre avec une folle pareille » après m’avoir déballé l’étendue de mes raisons de mourir ici et maintenant. Des profs ont voulu me « réveiller » parce que je gâchais mon talent et que je gâcherais inévitablement ma vie. Et plus on me « réveillait », moins je bossais. Trois de mes ex me réveillaient (littéralement) la nuit avec une litanie de reproches de 3h du mat. Parce que je dormais, que j’étais en position de faiblesse et qu’ils savaient que je ne sais pas me défendre lorsque je suis sous emprise, surtout si je dois bosser le lendemain. Journée gueule dans le cul à ressasser les insultes et reproches. Such good times.

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J’ai des défauts. Plein. Mais toi aussi et je te fais pas la liste de courses rageusement pour te « réveiller ». J’aurais de quoi, pourtant. Et, surtout, on ne projette pas sa réussite sur les échecs présumés des autres. Sérieusement, c’est pire que tout. En plus je sais depuis un moment qu’on reproche souvent aux autres ce qu’on se reproche à soi-même. Je sais que ça semble extrêmement bizarre venant d’une malade mentale, mais lorsque je me retrouve à construire du rejet, je me demande qui je rejette en réalité. Est-ce que je projette ? Oui, beaucoup. Sauf que le savoir me permet de corriger le tir. Pas assez rapidement, jamais assez rapidement, mais je sais ce qui me manque et quand je déconne. Je sais que ce que je t’écris s’applique à moi aussi.

C’est grâce à moi, essentiellement, que j’ai atteint cet âge vénérable (private pun intended). C’est parce que je passe ma vie à me demander comment mieux faire. Je ne me le demande pas forcément pour de bonnes raisons, c’est surtout pour cesser de déplaire et d’être rejetée, on va pas se mentir. Mais je cherche et je ne me complais pas dans mon statut de star de la hype qui a tout trouvé un beau matin au pied du sapin. « C’est bon, j’ai ma personnalité toute propre, j’ai cessé de grandir pour atteindre le pinacle de ma flamboyance alors ça me permet d’éviter certaines questions difficiles ou certaines contradictions mal assumées. Le boulot est fait, je suis parfaite comme ça et si ça déplaît, tant pis, c’est le problème des autres qui ne me supportent pas, c’est comme ça. »

Ça serait facile, pour moi, de faire des listes de défauts également. J’ai une bonne mémoire, j’écris vite, en 2h je peux te plier un message assassin, tmtc. La différence c’est que je me demande avant si je ne projette pas. Donc j’examine mon litige, sans concession car, honnêtement, la brutalité du moment de vérité d’une personne se pensant bien intentionnée ne pèse pas lourd face à la partie de moi qui me pousse vers la fenêtre. Le plus brutal du brutal, j’ai le privilège de me l’infliger à moi-même, toute seule comme une grande.

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Depuis quelques jours, donc, je note. J’analyse. Je réfléchis. Je sais là où j’ai merdé, j’ai enregistré l’info. Je sais que la tristesse passera, la colère aussi, et je serai (je suis déjà) une personne différente à la sortie. En réalité, je suis solide. J’aurais pas pu faire tout ça sans l’être. Je suis solide mais il est facile de me faire douter. Un des reproches qu’on m’adresse est que j’aurais des « suiveuses » manipulées par mes soins, qui tombent dans le piège de la victimisation ou qui n’osent pas me dire merde. J’ai demandé aux suiveuses, du coup. Pourquoi ça fait 5, 10, 20 ans qu’on se connaît et qu’on est toujours amies ? Comment est-ce possible qu’on se prenne le bec régulièrement en restant amies ? Est-ce que tu es sous emprise ? Te sens-tu libre de quitter la relation ? Mon cher et tendre, lui, est là depuis 16 ans et subit mes « nan mais je sais que tu vas partir toi aussi » depuis le tout début. Il est là parce qu’il le veut bien et pense que je vaux le coup. Il n’a pas pris les portes de sortie que je lui ai proposées inlassablement.

Pourquoi interroger indéfiniment les gens qui partent alors que les autres restent ? Si ces personnes n’ont pas coupé tout contact avec moi, ce n’est pas simplement par emprise. En plus c’est assez insultant vis à vis de leur sanité d’esprit et ce serait me prêter des talents de manipulation que je n’ai pas. Si j’avais ce talent, crois-moi, c’est pas moi qui ressortirai de là complètement fracassée.

C’est intéressant de demander à ceuxlles qui m’aiment toujours pourquoi iels sont encore là. Il y a 20 ans, j’étais très différente, en pire. Forcément. Quand on a 20 ans, on a pas un recul suffisant pour se rendre compte qu’on merde dans les grandes largeurs. Qu’est-ce qui fait que je ne finis pas seule avec mes chats ?

Parce que j’ai de la valeur. J’ai du mal à comprendre le concept lorsque je l’applique à moi-même, vu que je ne m’attribue qu’une valeur toute relative, mais il y a des choses en moi qui valent le coup, manifestement. C’est encore assez confus mais je commence à les croire un peu, ces gens qui me supportent encore.

Je n’ai pas à me contorsionner pour plaire. Petit à petit, ça rentre, sauf que lorsque j’arrête de me comporter en serpillère, ça fait bizarre. Ça, je ne sais pas le gérer sans violence et c’est un problème déjà entré dans le backlog.

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De loin en loin, j’ai des nouvelles de ces personnes aux 4 vérités brutales, qui continuent d’endommager les autres. Elles ne changent pas, ces personnes drapées dans leur dignité.

Si moi, je suis dans un schéma particulier, elles aussi, en fait. La situation se reproduit encore et encore, et ce n’est pas uniquement de ma faute. Je les vois refaire la même chose, encore et encore mais ma réponse se modifie au fil du temps.

Parce que non seulement on ne répare pas les gens en leur gueulant dessus, mais on ne peut réparer personne. Je dis ça en ayant un gros complexe de l’infirmière. Je sais qu’une partie de mon aide me gratifie. Je suis lucide là dessus. J’aime bien aider car ça me fait me sentir utile, sauf que, dans le fond, ce n’est pas moi qui agis sur les personnes. Si tu vas mieux, c’est avant tout grâce au travail que tu as fait sur toi-même, j’ai pas grand chose à voir là dedans.

Personne d’autre que moi-même ne peut me sauver. C’est à moi d’avancer, et je n’ai pas besoin de cravache ni d’éperons sur mes flancs, merci, ça va aller.

En réalité, ce sont les discussions apaisées qui me permettent de ne pas rester dans la colère. Il est totalement possible de me dire « meuf, tu vas trop loin ». J’ai vérifié. Je vais me vexer immédiatement, mais je vais réfléchir la seconde suivante. Je sais supporter la contradiction si elle est tangible. La mesquinerie et l’hypocrisie, beaucoup moins. Tout ce que tu dis revient aux oreilles des concernées. Et quand je vois ce que j’ai loupé, je me dis que, finalement, j’ai pas loupé grand chose. Je n’ai pas envie de nourrir des dynamiques de groupe toxiques. Donc je me dis que c’est moi qui suis toxique et je me lourde préventivement. Astuce de vie.

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Alors reste dans la satisfaction d’avoir dit tout haut ce que « tout le monde » pensait tout bas si tu en as envie. Continue à détruire et faire peur. Moi, je ne joue plus. Mes limites sont posées grâce à toi, et je t’en remercie. Maintenant, je sais que je vaux le coup malgré mon statut de déchet. A force de voir les autres se faire écraser, je savais que ça serait mon tour. A force de te voir répéter les mêmes erreurs, je prévoyais la merde. Je connais tes victimes, et, quand je l’ai pu, je me suis même excusée au fil des événements pour ne pas les avoir défendues. Parce que j’avais peur de toi. J’ai été la suiveuse, car les rôles ne sont pas immuables. Je sais faire la différence entre suivre par peur d’être la prochaine sur la liste et suivre par amour. Je détruis aussi, oui. Je répare ensuite si je le peux, si je le veux. Moi aussi, je répète les mêmes erreurs, ça se danse au moins à deux, ces conneries. Mais je sais me regarder en face dans toute ma laideur, mon imperfection et c’est déjà pas si mal.

Franchement, je m’en sors pas si mal pour une gosse qui a pris le mauvais chemin. J’ai fait beaucoup de mal dans ma vie, mais je fais de mon mieux pour casser le cycle et atténuer la portée de ma nuisance. Je préfère passer ma vie à me penser imparfaite que de livrer une morale condescendante « pour le bien » des autres. Personne d’autre que moi ne peut me sauver, je m’y emploie sans repos. Ce texte est rempli de mes propres défauts, de mes projections, de mes peurs. C’est le reflet de ma laideur. J’en suis consciente et je dois avancer, chaque crise est salutaire car je me sais imparfaite.

Voilà, j’ai fini. Je me sens mieux. Libre d’être la personne problématique que je suis.

On parlera de robots dans le prochain billet, j’espère. Ou du type aux ours, là, tu sais ? Ouais, lui.