Heure de réveil : 5h12 (cet oreiller est magique)

On m’a posé une excellente question hier :
😱 « WTF ? Des mecs qui virent mascu en non mixité ? »

Je peux comprendre l’estomacation, je n’ai pas la même car à n’importe quel moment de ma vie adulte, tu me dis « on met des mecs ensemble pour parler féminisme » je réponds « tsss ».

Alors on va CHERCHER. Oui, on parlera de Zero Macho, promis.

🦈🦈🦈

🤔 D’abord, c’est quoi un homme féministe ? Un féministe ? Un allié ? Un défenseur des droits des femmes ?

S’il y a un indice facile à obtenir, c’est celui-ci : se dit-il « féministe » ?
Si tel est le cas, ça indique que tout un pan de la réflexion sur les masculinités dans les luttes sociales n’a pas été réfléchi.

Je ne dis pas que tu ne peux pas te définir comme ça, à vrai dire ça ne me regarde pas et tu fais bien ce que tu veux. Puis tu as pas bac+12 en féminisme (moi non plus), il est encore temps.

Moi j’aime bien le mot « allié » parce que c’est un mot avec une bonne sonorité. Mes critères de choix reposent parfois sur des détails, heureusement que je fais pas la loi.

Le souci avec les hommes féministes, c’est qu’ils sont féministes et qu’ils sont des hommes. Ce sont eux qui parlent le plus, par exemple. Ce sont eux qui t’interrompent avec leur réalisation soudaine du moment. Ce sont ceux qui aiment dire à quel point ils sont féministes…mais qui laissent leurs potes faire des blagues dégueulasses.

S’il y a une notion importante à retenir ici, je crois, c’est celle d’agentivité.

Dégainage Wikipedia tkt :

🐦 »En sciences sociales et en philosophie, l’agency, terme traduit par agentivité, notamment au Canada, est la faculté d’action d’un être ; sa capacité à agir sur le monde, les choses, les êtres, à les transformer ou les influencer. En sociologie, l’agentivité est la capacité d’agir, par opposition à ce qu’impose la structure. »

L’agentivité c’est ce qui nous rend acteurices de notre propre combat, c’est un résumé qui est ce qu’il est, je rappelle que je suis webmaster de formation, pas sociologue.


🦖🦖🦖

J’ai écrit des textes sur le racisme, surtout concernant la « colorblindness », le fait de « ne pas voir les couleurs on est tous humains » ou sur les comportement problématique des blanc-hes. Je me suis permis d’écrire ces textes et de les publier car ils se déclarent comme destinés aux autres blanc-hes.

Je veux dire, je suis blanche, je ne vais pas apprendre la vie aux personnes racisées de mon entourage. En revanche, je peux tenter d’éduquer des blanc-hes parce que je pense que ça fait partie du job que de prendre sa parole de dominante et de dire que sa domination est injuste, immorale et à benner, aux autres dominant-es.

Mais je ne vais pas écrire sur des thématiques purement afroféministes car je me vois mal décrire ce que je ne connais pas, tu vois ? Je ne vais pas non plus me dire « afroféministe ». Parce que. Non. J’ai pas besoin d’expliquer pourquoi, je pense que tu as pigé.

Bah pour les mecs, c’est pareil.

Voir un type en costard me dire « je suis féministe » avant de dérouler son discours de Mec Bien© ne me donne pas envie de hurler de joie, ça me donne envie de hurler tout court. Pourtant, c’est bien eux qui parlent.


🐺🐺🐺

Non pis c’est pas comme s’ils jactaient en permanence, hein ? C’est pas comme s’ils étaient en situation de domination et qu’on leur laissait plus d’espace médiatique, culturel, financier et politique pour les aider. Non. Ils ONT cet espace, c’est à eux, c’est acquis, mate juste les réactions quand une Ghostbuster est une meuf : ils ont l’espace et faut pas toucher.

Si on a un gouvernement presque paritaire qui comporte 10 hommes et 7 femmes (mais unitaire dans la connerie, soulignons-le) c’est parce que c’est la loi et qu’ils ont pas le choix. Si cette obligation n’existait pas, je doute qu’on aurait des Muriel Pénicaud ou des Élisabeth Borne aux manettes.

👉 La représentation est importante. Qui parle ? A qui ? Pourquoi ?

Je suis sans doute une très mauvaise personne mais je ne peux pas mater un mec dire « oui les pauvres femmes » sans avoir à la fois le fou-rire et l’envie de l’étriper. Le fou rire gagne mais juste parce que je suis une grosse flemmasse.

Ah, Pavlov vient de m’appeler, j’ai envie de café ☕

Un petit mouvement de flemmega (nom en rebranding) matinal nommé « la cafetière met trop de temps à délivrer ce délicieux brevage, que faire en attendant sinon respirer profondément en écoutant son ronronnement ? » et je reviens.
(Et ouais on est une communauté maintenant et on a pour projet de monter une secte sous couvert de faux mouvements à base de boissons chaudes)


☕☕☕

Nous disions.

Voir un mec cis hétéro blanc parler avec des trémolos dans la voix de la situation des femmes et des minorités à la télé, ça a tendance à me rendre violente. C’est pour ça qu’on a pas de télé : ça revenait trop cher.

Je veux dire…pourquoi laisser occuper ce précieux espace médiatique par un mec ? C’est heu…enfin…je sais pas, c’est évident, non ? En gros on ne fait pas parler une femme et on préfère faire parler un homme ? WUT ??! 😳

📣 « Oui mais les hommes écoutent plus les hommes »
En fait tout le monde écoute plus les hommes parce qu’on a l’habitude de ne pas avoir le droit de parler. C’est pas parce que c’est normal. Cette posture d’autorité, c’est nous qui leur donnons, aux hommes, en les écoutant et en nous soumettant (de gré ou de force). Et c’est en ne comprenant pas l’imbécilité du truc qu’on perpétue le machin. Le vocabulaire pointu de la sociologie au secours du féminisme, wesh.

« Les pairs parlent à leurs pairs » je respecte ça mille fois. Mais ça, ça marche aussi par exemple dans les dîners mondains ou dans des clubs de tricot. A mon avis (qui n’est que le mien et je peux me tromper), le fait de parler face à face à une personne qu’on considère comme un égal est plus porteur que de subir un discours statufié via la télé. Le mec qui passe à la télé gagne environ trouzmille fois plus que toi, qui regarde. Il y a encore un rapport de domination inter-masculin qui, à mon avis, dénature le discours et surtout jette le doute sur la sincérité de celui-ci.

On « sait » que les hommes politiques et médiatiques sont de grosses enflures. T’en a pas un qui a pas piqué dans la caisse, tenté d’approcher une collègue de trop près dans l’ascenseur ou juste abusé de son pouvoir.

Perso, je vois n’importe qui causer dans l’étrange lucarne, je ne le crois absolument pas. Je ne crois pas non plus dans la pluralité des médias parce qu’elle n’existe pas (cf. ACRIMED), je suis totalement sceptique et désabusée.


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Le coup du « un homme parle aux hommes » ok, admettons. Je ne suis pas convaincue car je pense que la représentativité passe par…la représentativité. Voir un homme représenter des femmes ça a le don de m’agacer. Un chouïlla. Mais ok, admettons, je vais faire un effort, voilà.

Mindset « tout est possible » activé.

Tu sais ce qu’il vient SOUVENT en premier, dans les questionnements masculins ? Je dis souvent parce que je n’ai pas de chiffre, mais si tu frivoles dans les milieux féministes, tu vas cringer :

📣 « Nous aussi nous sommes victimes du patriarcat »
Bon alors oui, effectivement, tout le monde sauf les 1% est victime du patriarcat, mais que ce soit une des premières remarques venant des mecs (et j’en ai connus…) ça me tue-fait-rire et re-tue derrière.

Un des moyens d’attirer les hommes à nos luttes est en effet de leur faire comprendre qu’ils sont eux aussi victimes du système. La masculinité toxique cause de gros dommages aux hommes mais…aussi PAS MAL aux femmes hein. Un mec qui bade a tendance à tacher tout ce qu’il touche. Peu importe le sujet du bad : manque de chaussettes, plus de flamby dans le frigo, tu es au courant du bad, parce qu’il te le dit, il te le décrit, il râle, il te le redit et te le redit jusqu’à ce que tu comprennes qu’il attend que tu résolves le problème pour lui.

Malheureusement, je n’ai pas emmagasiné assez de rires pour la suite. Pense à un petit animal mignon, tu en auras besoin 🧸


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Parfois, donc, ces messieurs s’organisent en non-mixité. Ce qui est amusant parce que ça doit leur rappeler leurs réunions où ils sont que des mecs.

Je racontais l’histoire du sauna mixte il y a mille ans, ici : fut un temps, j’allais nager le dimanche matin et profiter du sauna ensuite. J’en ai « profité » 4 fois. Enfermée seule dans la pénombre en maillot de bains avec 4 mecs dont 2 qui vont jamais fermer leur gueule, c’était pas du tout une expérience relaxante. Ils étaient étonnés de voir une femme, d’ailleurs.

J’ai les horaires sous les yeux : le sauna est « pour dames » le jeudi de 9h30 à 14h30 et le samedi matin de 10h à 14h30. Chaque autre créneau est indiqué comme « mixte ».

A ce jour, je n’ai pas trouvé d’exemple plus parlant que le sauna « mixte » de ma ville pour illustrer l’illusion de mixité.

Fun fact : à l’époque, j’ai posé la question sur un des groupes de ma ville en demandant pourquoi il n’y avait pas de créneaux « hommes » et la conv est TOTALEMENT partie en vrille sur ces pauvres hommes interdits de non-mixité.
C’était drôle et terrifiant. Ces groupes locaux sont des chefs d’…ouais ok on bouge.


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🦛 Enters ZERO MACHO
J’ai parlé de l’association Zero Macho dans un billet précédent mais en gros c’est une asso qui pense malin d’organiser des « sitting » en planche à repasser en faisant semblant de repasser, pour attirer l’attention sur leur combat.

Leur combat abolitioniste.
Parce que leur corps, pas leur choix. Les putes sont trop bêtes pour s’organiser en réseaux d’entraide et bosser sans eux, qui font voter des lois qui repoussent les Travailleurses du Sexe (TDS) vers des conditions de plus en plus dangereuses. « Nous n’irons plus au bois » mais tant mieux pour ton PEL, Roger, continue à ne pas engager les services des TDS, merci pour iels, tu dois être un peu relou comme client en plus.

😬 Cringe +2 avec cette citation de Wikipedia :
« L’association entend agir pour la promotion de l’égalité entre femmes et hommes, et le démantèlement du patriarcat. En 2014, une séance de repassage public pour hommes est organisée à Toulouse. L’initiative est réitérée chaque année pour la fête des mères afin de sensibiliser les hommes au partage égal des tâches ménagères. »

😬😬😬 fête des mères + repassage ? Je. Qui a pensé que c’était l’idée du siècle, que je lui apprenne un peu la vie à coup de peluche en béton au travers du visage ?

Donc ça, c’est une association d’hommes « féministes ».
Je te laisse chercher sur la page pour les précédentes mentions (mais tu peux me soudoyer en commentaire pour que je recherche) pour plus de détails.

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🙂 Enters « Happy Men » 🙂

🐦 « L’inclusion, la vraie, au service de l’égalité hommes-femmes, pour faire vraiment bouger les lignes dans le monde du travail.
Entreprises, nous vous proposons une pédagogie et des moyens pour vous accompagner sur le chemin de l’inclusion, la vraie. »

Bon, je suis mauvaise, tu le sais. J’ai été voir les mentions légales car je ne parviens pas à déterminer s’il s’agit d’une association ou d’une entreprise. La distinction est importante…mais il y a ZERO mention légale sur le site et je n’ai qu’une marque déposée en cherchant.

Surprenamment pour une association loi 1901, j’arrive sur la page de « Companieros point com » qui est une…école de formation aux enjeux de l’inclusivité dont la page FB n’a que 890 abonné-es.

CHEH ! 🤭

Leurs clients sont entres autres Orange, Intermarché, la SNCF, Total Energies, BNP Paribas, Airbus, Crédit Agricole, Deezer, EDF, Dassault Systèmes, Groupe BPCE, JP Morgan, La Poste, et Nestlé.

Le côté non lucratif me semble un peu compromis, du coup 🤔

En gros, de ce que je comprends, « Happy Men » est la façade associative de « Companieros » qui, elle, se fait visiblement de la thune.


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Les Happy Men proposent des « cercles » (appelées « cordées » sur le site Companieros)(non, ce n’est absolument pas un terme connoté, pourquoi ?) de paroles masculins non-mixtes pour parler féminisme.

« Le cri des femmes – le silence des hommes »
le 1er juin 2017, on pouvait aller voir des hommes parler du silence des hommes face au cri des femmes. Et là tu te demande où sont passées la décence et la logique.
Pour le silence des hommes, on voit la logique. Mais hum…comment expliquer ça…silencier le « cri des femmes » en occupant l’espace médiatique pour s’approprier nos luttes, je…je ne sais pas comment traiter l’info de manière paisible, désolée.
Au « Le cri des femmes – le silence des hommes » on répond « Le cri des hommes – le silence des femmes »

👉 En gros, cette « association qui n’en est pas une même si elle s’en donne les apparences » est un organisme de formation à l’inclusivité en non mixité costards-cravates.

Parce que ces mecs là, que ce soit Patric Jean (Zero Macho) ou le type dont j’ai pas retenu le nom qui gère le bouzin ci-dessus, c’est pas des prolétaires engagés au cœur du militantisme, non non. Ils VENDENT quelque chose. Des documentaires, des bouquins, des conférences, des formations, des adhésions, des dons en partie défiscalisés…

Donc déjà on ne mentionne pas cet aspect-là (se faire du fric sur le dos des femmes) et en plus on les applaudit pour leur engagement. Rendement maximisé avec les obligations légales à arrêter de tuer les gens au travail en les harcelant : on peut ainsi délivrer des formations tout sauf gratos.


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Si on regarde ce qui se trouve au delà, juste un peu plus loin dans la réflexion, on retrouve les papas sur les grues et les défenseurs de la cause masculine.

👉 La boucle est bouclée, la dissonance cognitive s’estompe et l’Homme retombe sur ses deux pattes. Il se disait bien qu’il y avait un truc à retenir des luttes pour les droits des femmes.

J’ai sous les yeux un article de RTL qui parle des « Happy Men » daté du 07/06/2017

🐦 « Avant de s’appeler « Happy Men », le compte Twitter était connu sous le nom de « Mercredi c papa », une association qui « souhaite intervenir en proposant une approche nouvelle, plus globale, des questions liées à la mixité », peut-on lire sur son site.

Claire Serre-Combe de Osez le féminisme a publié via son compte Twitter des captures d’écran d’anciens échanges avec « Mercredi-c-papa ». L’association s’exprimait alors à propos de l’utilisation des « baffes » sur les enfants, contre l’IVG et qualifiant le mariage pour tous de « débile » parce « cela ouvrirait juridiquement au mariage entre ascendants (inceste), ou à plusieurs (polygamie »). »

D’autres activistes et militants féministes et LGBTQ ont dénoncé ces prises de positions. Leurs comptes ont massivement été bloqués par celui de Happy Men tandis que d’autres n’ont même pas eu à dire un mot sur le réseau d’hommes pour se voir bloqué par ce dernier. »

 

 


🐖🐖🐖

Et nous aussi, on retombe sur nos pattes. Nos quatre pattes d’animales.

Qui gagne, qui profite de tout ça ? Ni les femmes, ni les minorités de genre, ni les personnes sur l’arc-en-ciel.

Lorsqu’on dit que les hommes ont à gagner au féminisme, on oublie qu’ils sont retors et prêts à tout pour nous la faire à l’envers, en tout bonne foi, bien sûr.

Faire le ménage c’est gagner un peu de cote auprès des femmes des temps modernes, alors ils en parlent. Ils disent à quel point ils sont reconnaissants aux femmes de leur entourage pour les avoir éduqués. Puis ils en parlent, ils en parlent, comme s’ils s’écoutaient redire que, si si, ils sont légitimes dans la lutte.

C’est moche à dire, mais j’ai lu très très très peu d’hommes parler féministes sans être complètement autocentrés. Il faut « les intéresser au féminisme » et je lis cette question plusieurs fois par semaine dans mes groupes féministes préférés.

« Comment l’intéresser au féminisme ? »

J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise c’est qu’on ne peut pas « les » intéresser, ça marche pas comme ça. C’est en plus pas à toi de les éduquer.

La bonne nouvelle c’est que ça te fait beaucoup de temps gagné 😅


🦞🦞🦞

J’ai des amis alliés. J’ai un partenaire de vie allié. Tu sais ce qu’il fait depuis la naissance de la page ? Il me lit. Il a commenté une fois sur un truc WTF.
Il partage peu de publis féministes, il ne fait pas de grandes tirades et je l’en remercie. C’est un peu mon homme de l’ombre.

En revanche, il sait prendre le relais, il sait à peu près plier le linge, il sait passer l’aspirateur, il sait pas ranger mais tant mieux comme ça je le fais, des fois il arrive avec de grands yeux, l’air coupable, et je sais qu’il réalise qu’il repart dans ses travers de mec célibataire.

Plusieurs amies sont dotées de tels partenaires. J’en connais même plusieurs, je te jure. Quand on se rencontre, ils gèrent les enfants et nous laissent apprécier notre moment entre daronnes. On a pas à demander. Ils savent que ces rencontres nous sont précieuses, on a pas besoin de demander. Ils sont pas parfaits, mais nous non plus en fait. On en parle et ils en parlent sans doute ensemble.

J’ai aussi des amis alliés dans les internettes. Ils demandent s’ils peuvent intégrer les groupes, savent ne pas prendre toute la place, savent participer intelligemment, relayer les articles, se montrer ouverts et respectueux.

Ils savent que lorsque je parle des hommes, ils ne sont pas forcément attaqués sur leur propre intégrité. Ils savent que je parle au sens général mais qu’ils restent quand même dans leur catégorie.


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Il faut conserver l’idée que le combat est politique avant tout.
Le repassage c’est chouette (ou pas, j’en sais rien, je repasse pas) mais ça re-situe le « combat des femmes » au niveau domestique, et pour moi c’est un très violent problème.

On peut proposer des formations à l’inclusivité si on veut, mais sans décision, sans législation, ça ne revient qu’à donner des billes aux 12 personnes en capacité de les acheter.

Je suis personnellement nauséeuse en voyant ces actions « pour les femmes ». Les tâches ménagères et les enfants sont les thèmes majeurs. Parce que les femmes, c’est la maison et les gosses.

On peut éventuellement parler des femmes en entreprise. Pourquoi pas. Un jour on m’a embauchée sur mon talent aux cookies, mon skill pâtissier m’a fait passer cadre parce que « ça fera du bien à l’équipe, une touche féminine ».

Tout comme on embauche des personnes en situation de handicap pour « sensibiliser » et « bien faire », sans jamais se donner les moyens d’une inclusivité tangible et efficace.

Citation Madâme Figaro :

🐦 «  » Un système qui pénalise les femmes ne rend pas les hommes heureux pour autant. » Fort de cette conviction, Antoine de Gabrielli, chef d’entreprise et père de six enfants, a fondé Happy Men, un réseau d’hommes qui s’impliquent en faveur de l’égalité professionnelle. En ce mercredi de juin, à l’heure du déjeuner, une douzaine de cadres de BNP Paribas, trentenaires, quadragénaires et quinquagénaires, se sont réunis dans un immeuble parisien du groupe bancaire, comme tous les deux mois. Ils viennent de diverses branches : banque d’investissement, salle des marchés, service des ressources humaines… Plusieurs ont des épouses ayant également des postes à responsabilité. Comme Orange, EDF et la Caisse des dépôts, BNP Paribas fait partie de la dizaine d’entreprises qui ont rejoint l’initiative Happy Men, lancée il y a deux ans. »

🐓🐓🐓

Je me demande comment tous ces mecs bien se comportent à la maison.

Est-ce qu’ils repassent ?
Vu le niveau CSP+, j’en doute. Ils ont une femme de ménage pour ça, et là, c’est le capitalisme qui retombe sur ses mille pattes, tu vois ?

Comme toujours.
A perdre de vue ce qui dépasse le bout de leurs nez ils continuent à en être les vecteurs joyeux, en se gargarisant de leur intelligence et de leur progressisme, sans jamais percevoir l’ignominie de leurs postures de pacotille.

Cette phrase était beaucoup trop longue, j’me casse !