Heures de réveil : 3h02, 4h40, 5h30 (…)

Je me repaye des ankyloses en pleine nuit, je dois absolument refaire mes injections, ça commence à devenir vraiment compliqué, ça fait un mois sans traitement, là.
Normalement je revois le Dr Méchant à Cochin le 21, mais je pense rester positive au COVID encore 20 ou 30 ans à ce rythme là.

J’ai aucun espoir en faisant le test de ce matin.
…la ligne est fine mais je la vois.

Pffffffffffffffff

On va parler du billet d’hier, ou presque, si c’est comme ça.

🤖🤖🤖

Déjà, en me relisant, je me suis rendu compte que je continuais à ressentir cette grossophobie, même en pesant moins lourd qu’avant. Je ne m’estime toutefois PAS victime de la même chose que j’ai pu prendre pleine poire en pesant beaucoup beaucoup plus lourd.

Je suis toujours dans la catégorie « grosse » mais pas dans la catégorie « trop trop grosse ». Et là on attaque un truc vraiment pas simple : à quelle taille/poids est on victime de grossophobie™ ? 🤔

Je me souviens d’échanges assez terribles avec une défenseresse de la Cause anti Grossophobie. 🌧 Un-e ami-e avait fait un article sur certaines expressions langagières grossophobes telles que « j’ai mangé comme une grosse » et s’était fait pourrir, j’ai pas d’autre mot, parce qu’iel n’était pas assez gros-se pour justifier la pertinence de son article.

☄ L’échange s’est fini (pour moi) par la lecture de « et c’est quoi ton poids et ta taille de fringues, hein ? » et ma défenestration symbolique de la conversation devant heu…ça…

C’est quoi ta taille de jeans ? 44 ? Pas grossophobie. On accepte la grossophobie à partir du 46, c’est du moins ce qui est ressorti de ces échanges.

☣ Et là, pour moi, c’est super compliqué. Mon cas est compliqué. Le tien aussi, parce que les morphologies différentes font qu’un même poids ou une même taille de vêtements ne veulent rien dire du tout.
Tu tu fais 1m48 et que tu fais du 40, il est possible que tu sois perçue comme « grosse ».
Mon 44 passe plutôt bien car je suis grande et que mon gras est plutôt égaré partout et pas seulement au niveau des hanches ou du ventre. En général quand je donne mon poids (un peu moins qu’Alain) on a du mal à me croire.
Je suis une privilégiée du 44, j’en suis consciente, je ne m’estime pas, ou très peu, victime de grossophobie.

❓ La question est : est-ce qu’il y a un seuil, si oui, où se situe-t-il ?

Bon.
Non, il n’y a pas de « seuil » à mes yeux. A mon avis, c’est prendre le problème à l’envers.


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Et si on partait des oppressions ?
🤔 Et si on disait que tu es victime de grossophobie quand tu es victime de grossophobie ?

Exemple : tu vas passer une radio du genou. On te harnache au machin, on fait faire des 360 à la machine, et évidemment tu n’as rien parce que tu n’as jamais rien (toute situation réelle ressemblant de près ou de loin à une ou plusieurs expériences personnelles ne serait que pure fortuicité systémique).

👉 Si tu présentes un physique « athlétique », on va chercher plus loin, si l’imagerie est négative. J’ai découvert ça sur le tard. Une pote me décrit son parcours médical genouesque et je me suis rendu compte qu’on POUVAIT aller chercher plus loin.

🧐 Si tu as ne serait-ce que 2 kg en trop, on te dit, droit dans les yeux « Vous ne devriez pas avoir mal, vous ne faites pas de sport, hein ? Faudrait. »
On a réussi à me dire ça quand j’avais 16 ans, je mesurais 1m72 pour 68kg. Je faisais du 38. Mais il fallait que je perde du poids, sinon on me renvoyait chez moi avec mon mal de genou, et c’est exactement ce qui s’est passé.

Le refus de soins, me concernant, a débuté très tôt. Cependant, j’avais également un look effroyable, une rébellion permanente gravée sur la gueule et l’arrogance de ma jeunesse. Mon hygiène de vie était déplorable et surtout j’étais en dépression carabinée (en réalité c’était le début du trouble bipolaire et de mon errance psy).
😒 J’étais pas agréable avec les médecins, j’en avais plein le cul d’avoir mal (ça faisait 5 ans de balade d’un doc à l’autre) et je savais qu’on me répèterait la même chose que lors de la détection de ma dysplasie femoro-patellaire : la jeune femme de 12 ans que j’étais à l’époque devait perdre du poids.
Je faisais du 36, mais j’étais trop grosse quand même.

Trop grosse à 8 ans, trop grosse à 12 ans, trop grosse à 16 ans, obésité à 19 ans, obésité morbide à 27 ans. Le tout sur fond de « c’est dommage tu as un joli visage » et de « un petit effort » ou encore « ah, tu manges ça ? » ☠️

☠️ A partir de mon seuil de « draguabilité » et au delà, les ami-es ont cessé de me faire des remarques. Mon surpoids est devenu un tabou. « Oh, excuse-moi, je ne voulais pas dire ça pour toi », au mieux. Tout le monde feignait l’ignorance. On évitait les sujets qui fâchent. En privé j’avais toujours la copine qui venait me demander de l’aide parce qu’elle avait pris 1,5 kg et qu’elle le vivait mal.

« Les régimes, c’est de la pure merde, crois-moi. Regarde-moi. Je suis un tas de désordres alimentaires sur fond de métabolisme cramé, fais pas ça.
– D’accord, ce sera Dukan alors.
– 😑 »

6 mois plus tard, la pote est mince. 8 mois plus tard, elle commence à reprendre. 12 mois plus tard, elle a repris le poids initial et le bonus. Et toi, t’es là…


🐡🐡🐡

C’est compliqué de poser un « seuil » à la grossophobie tant elle est intériorisée chez chacun-e.

🎲 En fait c’est comme si le switch se faisait au moment où cette grossophobie intériorisée sort du corps et s’expose aux regards jugeants. Il y a bien un seuil, invisible.

Je m’explique.

Bien souvent, chez les personnes « dans la norme » on a cette peur de grossir, ce refus de prendre une taille, et ce désespoir profond, total, mortel, lorsque la balance s’emballe. On est victime de sa propre grossophobie.
👉 C’est quand le reste du monde se rend compte qu’il y a une nouvelle cible sur le marché que cela se transforme en stigmatisation active.

😓 J’avoue, et vraiment c’est pas bien de ma part, ça fait des années que je bosse sur moi-même pour plus faire ça mais ça marche moyen (même si je m’améliore pas mal), j’avoue ne pas toujours prendre au sérieux les « je me sens grosse » des meufs qui font du 34. Ma toute première réaction est assez violente, même, et c’est pour ça que je la garde pour moi, car je n’ai pas à faire subir mes frustrations à une personne qui ne m’a rien demandé (et qui se trouve réellement grosse).

« Tu saurais ce que je fais mal pour prendre du poids ? » me demande une amie qui fait 57 kg. Franchement c’est miraculeux que je garde mon calme et que je réponde sérieusement en essayant d’aider au mieux. Tu sais pourquoi je réponds au mieux ? Parce que je sais que la personne est en souffrance, peu importe son poids. Oui, des fois 500g ça compte. Oui, c’est TOTALEMENT de la grossophobie et assez indécent de me demander des conseils régimes, mais je sais la souffrance pour la vivre au quotidien.

💀💀💀Quand on me dit « Je suis mince mais je me trouve abominable » j’entends « Je ne veux pas devenir aussi abominable que toi et tu me dégoûtes ». Quand une amie prend ses 1 cm de gras sur le ventre en faisant signe que ça la fait gerber, j’ai du mal à me dire qu’elle n’a pas de problème esthétique avec mon corps à moi.


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Et pourtant, la souffrance est là. Moi je la classe dans le « body-shaming » car ce n’est pas uniquement des problématiques de poids (on a une grosse problématique « acné » par exemple, chez les femmes) mais un ensemble d’oppressions reliées dont UN des leviers est le contrôle du poids.

▶ Pour moi la grossophobie c’est cet ensemble d’oppressions qui font partie du starter pack + pointage de doigt sur ce qu’on considère comme abominable et inacceptable. On a honte de nos corps, oui, mais EN PLUS on se paye des trucs dégueulasses dans la face.

Quand un enfant de 5 ans se fout de ta gueule et te pointe du doigt dans la rue en hurlant « regarde, maman, la grosse dame ! » tu sais que t’es pas au même niveau que la meuf qui fait du 36. A 5 ans, c’est déjà intégré : y’a les normales, y’a les grosses, et les secondes font rire sans que ça pose problème. A 5 ans tu sais que tu dois pas faire de remarque si tu vois un monsieur avec un bras en moins ou une personne en fauteuil, mais tu es autorisé-e à rire de la grosse dame.

On peut insérer ici la liste de l’imagerie culturelle liée aux personne grosses : Laurel et Hardy, Astérix et Obèsix, l’image du gros geek dégueulasse derrière son clavier, la grosse célibataire mais sympa, la grosse qui veut perdre du poids, la grosse qui perd du poids et « prend sa revanche sur le monde »…

Tout ça est accepté, culturellement, c’est pas qu’un rejet du surpoids, c’est bien pire.

😐 Elle est super dure à accepter sans broncher quand on est « réellement » grosse, cette souffrance, ce rejet viscéral du surpoids. C’est comme des problèmes de riche, un peu, non ?

« Ouin ouin la CAF a défini un plafond de revenus » 😵 quand la personne en question vit dans un lieu classe avec de hauts revenus, t’as juste envie de lui en coller une ou deux. Ou huit. De loin, on est un peu sur les problèmes de riche.

C’est ce que j’ai cru longtemps, mais en fait non.
Il y a UNE chose qu’on oublie souvent, c’est que chaque femme ou personne perçue comme femme a cette incroyable pression, et ce avant même sa naissance.


🐣🐣🐣

Les bébées « rondes » se mangent des remarques, par l’entourage, parfois par les médecins. Je sais que ça semble foufou comme ça, j’ai découvert le truc en étant enceinte et en fréquentant d’autres personnes enceintes. A poids égal, on leur faisait des remarques sur leurs fœtus présumés filles.

😱 Quel est le fuck ?

Le fuck, c’est que le contrôle du corps des femmes commence dès le début de la vie. Le poids et la grossophobie sont des armes absolues du patriarcat.

Hier, dans les commentaires, on a parlé de partenaires abusifs. Je suis sûre que si tu es une femme, un de tes ex (je parle de mec cis, oui) t’a déjà dit « Ohlà tu as pris, un peu, non ? » ou t’a déjà fait signe d’arrêter de « t’empiffrer » 🤢
L’expérience m’a appris que les hommes sont en général bien incapables de donner un poids à une femme toute habillée. Je pèse par exemple plus que ce que je ne semble, j’ai encore le souvenir de mon ex, grimaçant, découvrant après plusieurs mois de relation que je faisais 10kg de plus que ses « standards ».
De la même manière, la plupart de ces mecs sont totalement largués lorsqu’il s’agit de connaître ta taille de vêtement ou de lingerie.

🤔 Donc pourquoi ont-ils un « poids limite » qu’ils souhaitent nous imposer ?
Parce que c’est un contrôle sur nos corps.
Double effet Kiss Cool : ça renforce nos insécurités, et l’insécurité sur le poids est juste monstrueuse. Une partenaire insécure reste au bercail. Une partenaire qui se trouve moche aura souvent moins tendance à aller chercher du réconfort.
« Tu as déjà bien de la chance que je veuille de toi ».

C’est là, que ça devient intéressant, car on a un outil de domination typiquement patriarcal qui se répercute dans les attitudes des partenaires à benner. Abusifs. Pardon. J’ai glissé 🤫


🦖🦖🦖

Maintenant, est-ce réellement de la grossophobie ou du body-shaming ?
Je ne sais pas. Je penche côté body-shaming, concernant le contrôle des corps des femmes, parce que ça ratisse beaucoup plus large.

Je pense que c’est bien plus profond que le contrôle du poids (et donc des apports alimentaires). C’est un outil de coercition parmi d’autres dans l’arsenal masculiniste, au même titre que la parentalité ou le mariage monogame. On restreint la liberté de mouvement, la liberté de penser, et on nous empêche de nous nourrir correctement.

🙈 Ces hommes, LES hommes, se voient bien moins souvent notifiés de leur surpoids. Des hommes peuvent subir de grossophobie, évidemment. Mais…ça sera vachement moins problématique pour eux.
Mon père était gros, il blaguait sur le fait d’être enceint d’un éléphanteau.
Jamais ma maman n’aurait fait ce genre de blagues.
Le ventre à bière est perçu avec affection, on sait que les hommes prennent du bide avec l’âge, c’est presque mignon et totalement normalisé alors que la prise de graisse abdominale est un facteur de risques non négligeable, notamment au niveau cardio-vasculaire.

Mais personne n’a collé mon père au régime. Il avait 45 ans à ma naissance, 55/60 au moment des vannes sur l’éléphanteau, il en a bientôt 85, il est en EHPAD en mauvaise santé, mais personne ne le colle au régime.

🥺🤢 J’ai (heureusement, brièvement) côtoyé un boss de type libidineux aux mains baladeuses, le truc qui me filait la gerbe chez lui c’était pas son poids (il était pourtant gros) mais le fait qu’il fasse toujours des remarques déplacées, le regard qui se perdait dans mon décolleté et cette sensation, toutes antennes dressées, d’avoir affaire à un prédateur.

On a bien un double standard.
Les interventions en chirurgie bariatrique ne concernent que 18% d’hommes.
99% des produits de régime sont à destination des femmes (ce chiffre est sorti de mon chapeau, absolument). Pour les hommes, on a des « protéines » et des trucs sensés contribuer au « renforcement musculaire ».

😅 Ce qui est assez amusant, c’est quand on sait lire les étiquettes et qu’on se rend compte que pas mal de produits « sportifs » comportent des ingrédients similaires aux préparations « minceur » 🤫


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Bon, on est dans la merde.

Grossophobie partout, justice nulle part ! Et ce billet est parti un peu dans tous les sens, même si c’était intéressant.

Et je sais toujours pas à quel IMC on est légitime à parler de grossophobie. J’ai un IMC de 31, je fais quoi ?

J’en sais rien.

Je vais relire ce que j’ai écrit plus haut, si ça se trouve…

😶😶😶

Bon.

Je pense qu’on tient un truc avec la bascule grossophobie intériorisée (que j’associe au body-shaming) > grossophobie subie. On peut être mince, se trouver grosse, mais quand même ne pas subir de grossophobie de la part du reste du monde.

Moi, par exemple, je me trouve d’une stupidité sans nom. Je te jure. Je me relis, des fois, je fais « mein gott quelle sombre idiote » et j’ai envie de fermer la page assez souvent parce que je ne me trouve pas assez bien pour toi.
Quand je dis ça, on me regarde bizarrement, genre tu est où, là, dans quel monde ?
😵 Et moi, j’y peux rien, mais je suis persuadée d’être une connasse arrogante et odieuse. Je te promets que ce sont les qualificatifs que je m’attribue automatiquement, par réflexe. Je sais, pourtant, que je ne suis pas TANT une sombre conne que ça, parce que je suis lue, des fois je me relis en rigolant, j’apprends des choses, quand je me plante je sais le dire et expliquer pourquoi. C’est plutôt cool : n’importe qui d’autre écrirait tout ça, je ne la qualifierai pas de cette manière injuste et excessive.

C’est ce recul qui me sauve, ici. Je sais que je suis la pire de mes critiques. Tu veux pas être dans ma tête en relecture, c’est une violence sans nom que je m’inflige chaque matin. Mais je pense à toi, puis je me dis, hey, en fait on s’en fout, envoie ton texte et arrête tes conneries.


🦊🦊🦊

Si, si, ça a un rapport
Parce que depuis très récemment, je commence à sortir de la dysmorphophobie et j’ai un peu le même type de recul qui se met en place. Maintenant, devant le miroir, je ne fais plus du 56. Je fais du 48 environ (c’est pas mal). Je réalise que je ne suis pas telle que je me perçois (monstrueuse) depuis que je sais me peser seule. Il s’est passé un truc, un décrochage très intéressant à observer. C’est pas la joie et j’ai un rapport assez conflictuel avec mon corps, mais les choses avancent.

Je sais donc que ce que je ressens par rapport à mon poids m’est tout personnel. Mon dulciné m’aime, peu importe mon format, il est resté à mes côtés depuis tout ce temps. J’ai de la valeur, outre mon physique. Je réalise des choses. Je réalise surtout que ma vie « objective » entre le 56 et le 44 a totalement changé, mais d’une force telle que j’ai mis plus de 10 ans à réaliser que je faisais du 44.

😓 Tout ça pour ça, en plus ! Toute cette souffrance alors que si j’avais, dès le début, été vue comme normale, je n’aurais pas passé ma vie au régime.

⚠ Mais la grossophobie, celle que je considère comme d’une violence insoutenable amenant au néant, je ne l’ai pas ressentie dans le regard des autres quand je faisais du 38.

C’est moi qui me trouvais grosse, bien éduquée comme j’étais. C’est la honte de mon corps (body-shaming) qui m’a fait entrer dans le vortex des régimes.

La grossophobie telle que je la conçois a débuté quand l’espace public a commencé à me rejeter.
🦭 Je ne trouvais plus ma taille en magasin.
🦭 Mes fesses étaient trop grosses pour les sièges.
🦭 Personne ne venait s’asseoir à côté de moi.
🦭 J’ai déjà fait fuir des gens en m’asseyant à côté d’euxlles.
🦭 Les gens me regardaient à la dérobée.
🦭 Personne ne venait me parler alors que j’étais jusque là un mappy ambulant.
🦭 J’ai eu des conseils diététiques de la part de parfait-es inconnu-es.
🦭 Mais sinon, il y avait un grand vide autour de moi, comme si me toucher donnait le virus de la grosseur.
🦭 J’ai déjà vécu des situations de grande détresse dans la rue (plus de genou, crise de panique, nécessité de s’asseoir) et personne n’est jamais venu m’aider. J’ai fait des épisodes craignos en étant « normale », il y a toujours eu quelqu’une pour me relever.
🦭 On s’adressait à moi comme si j’étais une enfant et/ou une demeurée.

Je ne parle pas du milieu médical, on va s’énerver, après.

Mais toute cette liste, là, elle veut dire quelque chose. Elle veut dire qu’en faisant du 44 je ne coche aucun item, et qu’en faisant du 56 je les coche tous. Même si je suis dans le marasme parce que j’ai repris du poids, même si moi, personnellement, je me trouve grosse, les gens ne me font plus subir tout ça.

C’est plus qu’un problème d’IMC, de poids, de taille de vêtements, c’est une question de visibilité, de perception de ce poids par le reste du monde. Si le monde te perçoit comme trop grosse, peu importe ton poids, tu bascules dans la catégorie « grosse ».


🐨🐨🐨

Je vais finir sur un truc positif que j’ai un peu évoqué hier.

📸 La simple exposition. 📸

👉 Montrer plusieurs fois une représentation la rend acceptable. Si on présente des mannequins grande taille, des personnes en situation de handicap visible, des personnes de plus de 45 ans, des personnes avec des cicatrices, des vergetures, de la cellulite, on renforce l’idée que c’est normal, acceptable. Ces personnes EXISTENT, elles sont réelles, tangibles et fières de leurs corps.

Personnellement, au fil des ans, ma pression intérieure s’est un peu apaisée. Le fait de voir des corps presque comme le mien m’a permis de réaliser que c’était possible, que c’était normal et que ces femmes étaient belles, parce que je les trouvais belles, moi.

J’espère que nos filles, ou leurs filles, maintenant, n’auront pas ce préjugé gravé sur le front lors de leur premier souffle. Mais en attendant, on fait comme on peut et ça passe par la représentation de tous les types de physiques.

Ce billet est un peu n’imp, mais je le laisse comme ça. J’ai réfléchi en même temps que j’écrivais, un peu comme chaque matin, tu as donc mon parcours mental sur la question. Ça vaut pas grand chose mais je suis contente de me poser ces questions et ton regard à toi me permet d’aller plus loin dans mes raisonnements. Merci ❤️