Heure de réveil : 5h22 (chats)

Je suis au delà de l’épuisement, la douleur me harcèle de moins en moins mais le cumul est assez lourd à payer 😴

Bon.

Hier une personne parlait d’étiquettes et de gens dans des cases donc comme c’est un truc que je lis souvent, si ce n’est pas l' »argument » préféré des personnes qui sont universalistes sans trop le savoir, je me dis allez, les bases.

🤖🤖🤖

🐦 « J’aime pas les étiquettes, les cases et tout ça, on est tous humains ! »

Ce que j’aime bien dans l’affirmation au dessus c’est le « on est tous humains » au masculin. Je le trouve délicieusement ironique. Ça veut dire qu’en fait on est tout un homme dans nos petits cœurs. On gomme volontairement les différences pour renvoyer tout le monde sous une même bannière : l’Homme, de préférence blanc, de préférence cisgenre et hétérosexuel, de préférence valide.

(Arrêtez de respirer dans ce sac à papier, ce billet ne comportera p…que très peu de cismisandrie)(Je crois)(edit : Non franchement ça va)

👉 Il y a un truc juste : on est toustes humain-es. En inclusif. Les tirets/points sont pas là juste pour faire chier, ils ont un sens. Ici, celui de rappeler que 50% de l’humanité n’est pas un homme à sa naissance.

Puis « tous humains » c’est une étiquette en soi.
C’est le « tous pareils tu fermes ta gueule ». C’est le « tous pareils, alors si tu rates ta vie, tant pis pour ta gueule ». Égalité des chances FTW et nique les déterminismes sociaux !!!

Au delà de l’aspect du genre, et dans le véritable monde réel du dehors, personne n’est « pareil ». On peut dire ça autant qu’on veut « blanc, noir, jaune, vert, je ne vois pas les couleurs… »
Souvent les gens aiment bien rajouter une couleur peu usitée pour désigner la couleur de la peau, histoire de marquer que, vraiment, ils s’en foutent, alors que ça veut justement dire qu’ils n’ont pas DU TOUT saisi l’origine du problème.


🏴‍☠🏴‍☠🏴‍☠

Je veux dire, les personnes qui subissent des discriminations au travail, dans la recherche de logement, dans la rue, dans la vie, ces gens en ont rien à carrer de savoir que toi tu t’en fous de leur couleur.

T’es DRH ?
T’es parlementaire, ministre ou whatever ?
Tu as la possibilité de faire bouger les lignes ?

Non.

Donc là en gros tu dis « sur papier on est semblables donc je refuse de rentrer dans ce jeu, je suis au dessus de tout ça, spirituellement ». Moi, ça me fait une belle jambe. D’ailleurs c’est cool, j’aime pas trop mes jambes, on va voir pour en récupérer une autre plus bas.

❌ Refuser de reconnaître la différence c’est nier la discrimination SUR LE FOND.

Tu peux être une super militante antiraciste et avoir des comportements de white savior (sauveuse blanche) insupportable. Tu sais, les meufs blanches et belles qui font des selfies en «  » »Afrique » » » avec des tas d’enfants pour dire « ohlàlà ils m’ont tellement appris 🥺 »
« Ces gens là n’ont rien… » grâce au pillage colonial qui continue de nos jours, grâce aux guerres de découpe de carte faites sans les concerné-es, les pauvres ne sont pas pauvre par magie, ils sont rendus pauvres par nos propres actions si monstrueuse qu’on fait peur aux monstres sous ton lit.

« Un sourire, un bout de bois, un enfant qui joue 😭 »
Je pense que si l’enfant en question avait une console de jeu dans son salon, il serait pas dehors à se faire chier avec des bouts de bois, Karen.


🗽🗽🗽

Je ne sais pas comment on peut dépolitiser les choses plus que ça, tout en se donnant bonne conscience dans l’illusion qu’on est au pinacle de l’évolution.

Alors que…
Si tu es blanche et que tu croises une personne racisée, tu ne fermes pas les yeux en faisant « lalala ». Tu mets environ 1/10ème de seconde à juger un visage. Ton cerveau le fait tout seul (oui, sources).
ET C’EST PAS GRAVE ! C’est un processus de survie : si tu as en face de toi une personne qui a l’air menaçant, vaut mieux que tu te tires rapidement.

Je m’estime moins raciste qu’avant, pourtant je vois bien les couleurs des gens. Je vis dans un coin assez « multiculturel » et je vois tout un tas de personnes non blanches, évidemment que je vois qu’elles sont non blanches. C’est pas ça, le problème. C’est un mécanisme cognitif qui se base sur ta vie et tes expériences et tout un tas de trucs mystérieux et inconnus.

🧩 Le truc c’est de savoir ce que tu fais de l’information.

On a pas mal parlé de colorblindness ici et je ne suis pas concernée, je m’arrêterai là pour le comparatif bancal car comportant beaucoup d’autres aspects que la couleur de la peau. L’exemple de ne pas voir les couleurs est malheureusement le meilleur exemple à ma disposition, au vu du temps de réaction qui implique que, si, si, on les voit bien, les couleurs.


🍿🍿🍿

On parlait fierté et revendications, cette semaine, ça tombe bien alors !

J’avoue que je comprends mal le problème qu’il y aurait à se labelliser soi-même. Y’a bien des gens qui sont « directeurs de la communication » et qui l’affichent sur LinkedIn. Moi, je suis « webmaster et technicienne support ». On m’a déjà refusé un job de maquettiste car mon emploi en cours était « Téléopératrice », malgré le diplôme et les réalisations.

💬 « Salut, moi c’est Marie-Mouise, tu fais quoi dans la vie ? »

Qu’est-ce que tu donnes, à cette question, à part une gifle ?
Un intitulé. Une étiquette. « Je suis sans emploi » est une étiquette qui permet à ton interlocuteurice de te situer sur sa propre échelle de valeurs.

Si la personne en face te dit « Je suis neurochirurgien et je sauve des enfants » tu auras un « wow » un peu quand même. Un ami de la belle-famille était commissaire (il a changé de métier 🥳), j’ai beau détester les flics, le palmarès m’a juste totalement laissée sur le cul. J’avais vu cette personne parler à Hondelatte plusieurs fois dans « Faites Entrer l’Accusé » donc j’ai situé précisément car j’ai fait le lien et j’étais totalement admirative du job.

Si on te dit « J’ai 11 enfants » par exemple ?
👶👶👶👶👶👶👶👶👶👶👶
Tu vas juger. Obligé tu vas juger. Et tu vas labelliser la personne dans « mère au foyer » catégorie « over the top je savais pas ça humainement possible ».
Tu vas te faire des idées sur le temps qu’elle n’a pas, sur les livres qu’elle ne lit pas, parce que c’est bien connu, les daronnes de famille nombreuse sont complètement idiotes et le nez dans les couches H24.

Alors que…non. Franchement, t’aurais honte de toi en les connaissant mieux.


🦖🦖🦖

Les étiquettes, on en a. L’hypocrisie est grande, c’est tout. Evidemment, qu’on a des préjugés. Les préjugés peuvent te sauver la vie en situation de danger.

🐦 « Les préjugés c’est ce qui t’aide à savoir si c’est un ours en face de toi ou un très très gros chat »
– moi

Qu’est-ce qui est gênant, au fond ?
Que les minorités revendiquent et s’expriment.
👉 C’est ça, le but de l’universalisme aveugle : masquer les spécificités, tailler un même costume pour des milliards de personnes.
Supprimer les langues régionales fait partie de cette tendance. Tout le monde jacte parisien et c’est bon.

On se dit qu’on travaille au rassemblement de toutes les personnes dans la joie et l’amour et les fleurs et les confettis et les cupcakes à la rose alors qu’on ne fait que refuser de voir que des personnes ont des besoins différents parce qu’elles sont différentes. Ce désir d’universalisme phagocyte totalement ces besoins en les rendant inaudibles.

Ah oui, je sais, c’est chiant de penser à tout ça. Tout comme on est bien emmerdé-es quand on parle des peuples Inuits non-vegan qui tuent des phoques pour les manger parce que c’est leur principale source de nourriture dans le froid polaire. On fait quoi ? On supprime leur culture comme c’est déjà le cas depuis des siècles ? On les tue ? On leur fait livrer du tofu par avion ?

L’universalisme pose ce genre de problème. Costume trop serré : tout le monde ne rentre pas. Costume trop ample : joyeux bordel.


🦞🦞🦞

Autre chose : la société essaye de masquer les « différences » le plus possible. On cache les personnes en situation de handicap trop « dures à gérer » dans des institutions, on fait travailler les femmes de ménage à 5h du mat pour qu’elles ne croisent personne dans les bureaux et personne ne dit rien quand un connard se plaint que les femmes noires parlent trop fort au téléphone dans le bus. C’est visiblement un truc qu’on peut juger sans que ça pose problème alors que franchement, ça me fait une belle SECONDE JAMBE BRAVO j’appelle pour la greffe à la première heure.

🤢 « Le bruit et l’odeur »

On décourage toute prise de parole, toute différence, divergence, anomalie. Il y a une jeune fille trisomique qui prenait souvent le bus et le RER dans mes horaires. J’étais la seule à lui faire un sourire de bonjour. Elle arrivait dans le bus, pouf, 1m de bulle rien que pour elle, genre la trisomie c’est contagieux. Et tout le monde détournait le regard pour ne pas voir son (pourtant joli) visage. Dans un bus blindé, les gens faisaient la gueule. Quand je marche avec ma canne, les gens ne me voient pas plus que quand j’étais en superobésité. Je sais que je fais chier, mais personne ne me regarde ou ne me parle. On est en dehors de l’universalisme quand on est trop différent-e, alors on supprime notre existence en ne nous regardant jamais, en faisant comme si nous n’existions pas.

Faut arrêter les conneries deux secondes : il y a des étiquettes, des cases, ce que tu veux. On les subit, c’est bien qu’il y en a.

Et si on en parle, maintenant, c’est pas pour subir.


🍥🍥🍥

💚 C’est parce qu’on DOIT s’approprier ça.

Je me revendique folle. Totalement marbrée. C’est moi, je suis comme ça. Est-ce que je dois en avoir honte ? Non. Parce que j’ai pas non plus honte de ma canne. Parce que c’est moi, et je veux qu’on me regarde en face.

JE suis handicapée. Ça n’est pas contestable, j’ai même la carte pour prendre la place dans le bus et tout et tout.

Que les gens me regardent ou pas, honnêtement, je m’en fous. Mais je sais que la canne les fait chier. Je sais que le look les fait chier.

Donc qu’est-ce que je fais ?
J’aggrave les choses.
Je me prends une canne avec des flammes, comme celle du Dr House.
Je colore mes cheveux parce que j’aime pas être bl…châtain clair.
J’ai des bijoux accrochés au visage et des tatouages sur les mains.

Je revendique. Je suis fière d’être moi. J’ai pas à avoir honte de la canne ou de mes pathologies diverses et variées. J’ai le droit de prendre le bus et si ça te défrise, la sortie est par là (mais attends que le bus s’arrête).

C’est marqué sur ma gueule que je suis bizarre, et c’est très bien comme ça.


🚌🚌🚌

Il n’y a pas que l’étiquette, il y ‘a l’empowerment, l’affirmation de soi, derrière.

Oui, on est différent-es de ce qui essaye de rester la norme : la blanchité, l’hétérosexualité, la cisgentralité (??), la masculinité. On est différent-es d’en gros 12% de la population qui a décidé d’être la majorité car ces cons avaient des armes.

Alors que le continent asiatique représente plus de la moitié des habitant-es de la terre et que si on ajoute l’Afrique, on est à 6 milliards de personnes majoritairement non blanches sur un total de bientôt 8 milliards.

L’universel il est pas blanc, en fait.
Il est pas chrétien non plus.

J’adorerais voir la tête de certains si un jour le visage qui parle d’universalisme à la télé est Indien ou Chinois. « Nous avons décidé que finalement les blancs étaient pas si nazes donc on vous accorde le droit de vivre en paix si toutefois vous adhérez sans réserve à nos cultures et que vous abandonnez vos croyances religieuses »
(C’est en gros ce qu’on demande aux personnes immigrées : devenez français-es et tout se passera peut-être pas trop mal on verra)

C’est comme si on faisait tout pour nous convaincre que les dominants étaient majoritaires pour renforcer leur pouvoir symbolique et leur idée de toute-puissance.

Je ne me remettrai jamais du commentaire de ce mec qui chouine car les hommes cis blancs hétéros c’est quand même bien 97% de la population, tu vois bien à quoi ressemble l’universalisme chez ce genre de tocards…

Mais c’est pas fini !!! 😱
En rab, on a l’injonction « white savior » qui va avec :
« On est tous différents ! Acceptons la différence ! »
Aussi farfelu que cela puisse paraître, j’ai déjà vu les deux expressions dans un même post. C’était magnifique.


🌵🌵🌵

Quand tu injonctionnes à accepter la différence, tu te postes en acceptateur-ice. C’est toi qui accepte ou pas parce que c’est toi qui domine.

Bah oui. Ce genre de propos vient assez rarement des dominé-es.

🤩 « Jean-Eudes, cher directeur, je vous accepte comme le vieux mec blanc raciste que vous êtes, dans mes bras !!! »

Non. C’est EUX qui nous acceptent ou pas. C’est nous qui passons le test, pas eux. On ne dit pas « acceptons la différence » en mode « lâchons la grappe aux gens », non, on le dit car derrière on a toute la communication qui va bien, les déclarations d’intentions sensées prouver notre bonne foi. Genre j’ai jamais dit au petit « On verra ça demain, promis » avant de totalement oublier. JA-MAIS. Je suis un monstre.

Après on a la notion de tolérance et de respect à aborder rapidement car c’est important :

👉 Le respect, on l’a envers une figure d’autorité, la tolérance c’est juste fermer les yeux sur quelque chose qui ne nous plaît pas (parce que si ça nous plaisait, ou si c’était juste neutre, on s’en foutrait, là on a besoin de fermer les yeux, c’est donc que ce qu’on ne veut pas voir ne nous convient pas).


🍪🍪🍪

J’ai longtemps eu la position de dire « Les gens font ce qu’iels veulent dans leur chambre à coucher, ça ne me regarde pas ».
Je le pense toujours, parce qu’effectivement je m’en bats les steak de la vie sexuelle des autres 🤷‍♀️

Sauf qu’en disant ça, je renonce à lutter en la faveur des personnes dont la sexualité intéresse les connards. Je me dégage du problème, parce que je n’ai pas ce problème. J’affirme ma position de privilégiée qui a le loisir de s’en foutre.

Dans les faits, j’en ai bel et bien, littéralement, rien à branler. Mais je ne vais pas me dégager de mon engagement en faveur des personnes qui sont discriminées par rapport à leurs potentielles pratiques sexuelles, parce que ça fait partie de l’engagement militant que j’ai à un niveau plus global.

👉 Donc je ne dis plus cette petite phrase faussement cool, car j’ai compris que ça trivialisait et que ça dépolitisait totalement le combat des personnes non-hétéro. En disant ça, je faisais preuve de « tolérance » mais pas dans le sens positif du terme. En disant ça, j’ignorais la problématique et c’est à mon avis tout le drame de l’universalisme tel que présenté actuellement par les gens qui se trouvent super cool et super ouverts mais qui ne le sont pas vraiment tant que ça.

Déjà, pourquoi sauter au râble des personnes qui s’auto-définissent ? Pourquoi répéter aussi souvent « tout le monde est pareil » à la moindre ouverture ? Quel est le but ? Quel est le sens ?


🍰🍰🍰 (j’ai faim)

🐦 « Moi, je suis tolérante, moi, je suis au dessus de tout ça, je pense plus haut, plus grand, plus loin, tandis que vous grouillez au sol avec vos cases et vos étiquettes »

L’universalisme 2.0 a cette ambition. Déjà le mot « universalisme » ça en jette. Tout l’univers, carrément ? Carrément.
C’est comme « Je ne suis pas féministe, je suis Humaniste » : tu gommes la domination, du dépolitises et tu romanticise une posture en la plaçant au dessus du reste.

Confort cognitif total. Zéro effort et sentiment de plénitude.

Alors moi, je suis Stellariste si tu veux. Je pense qu’on est toustes des petites crottes posées sur un caillou sauf que moi, je vois plus loin, plus haut, plus grand. Je suis toujours une petite merde posée sur un caillou, mais au moins, je suis différente, j’ai de vraies valeurs que j’emporterai sûrement avec moi quand le soleil explosera.


🥨🥨🥨

Si une personne a besoin de se définir comme [insérer ici oppression de ton choix], qu’est-ce que ça pose, comme problème, au juste ?

Ça blesse quelque part, sinon on aurait pas de réaction aussi vive et systématique.

J’ai déjà entendu « Moi je suis gay, je fais pas les Gay Pride, j’ai pas envie de me mettre une plume dans le cul, et puis quoi encore ? ». Je ne sais pas ce qu’ils ont avec les plumes dans le cul mais je suis sûre que tu as déjà lu ce post, quasiment au mot près.

Et j’ai envie de dire parfait, John-Bob, très bien, te met pas de plume dans le cul, personne ne t’oblige. Mais pourquoi tu prends à parti tes adelphes qui subissent la même chose que toi ? Pourquoi tu te sens obligé d’intervenir systématiquement pour parler de ton cul ? Pourquoi de manière si véhémente ? Est-ce qu’au fond tu serais pas un tout petit peu jaloux que des personnes osent se revendiquer LGBTI+, à moins que tu sois une personne à l’homophobie intériorisée ?

La plupart du temps, les émetteurs de ces propos sont de type boomer. Et je comprends la déception, ça fait toute une vie à se planquer et là tu vois des jeunes scander ce que tu as caché toute ta vie, et t’as le seum, tu te sens triste et il faut quelque chose de cohérent pour t’extraire de tout ça. Donc tu t’extrait et tu te positionnes « au dessus » (no pun intended 😶) pour ne pas admettre que merde, la Gay Pride c’est super cool.

D’accord, c’est quand même bien plus souvent du réactionnariat catho qui s’insurge que du cousin en questionnement existentiel tardif. Et là je te fais grâce des « pourquoi ils râlent » parce que c’est beaucoup trop évident (indice : la religion).

🐌🐌🐌

S’affirmer folle, ça me permet de le dire, de le revendiquer. Oui, je suis complètement jetée, je ne suis pas une adulte « normale » (et on m’a laissé faire un enfant !) avec ses bottines d’hiver, ses pantalons slim anthracite sous un blouson doudoune jaune moutarde, ses boucles d’oreilles et son pendentif en or, son odeur de parfum qui la suit (patchouli), son balayage Jacques Dessange et sa manucure impeccable.

Chez moi, c’est marqué dessus : individue cheloue. J’ai 39 ans, les vigiles me suivent dans les magasins.
Et je pense que la daronne ci-dessus m’a étiquetée il y a bien longtemps.

🦋 On aime pas les étiquettes et les généralisations…sauf quand on en fait. Et j’en fais aussi, en voyant cette meuf guindée. Je sais que je n’ai pas envie de lui parler, je sais qu’on ne sera pas compatibles, et si ça se trouve je manque une belle occasion de découvrir une belle personne. J’ai trois belles jambes, maintenant, c’est malin.

La position est assez confortable et permet de balayer d’un seul geste beaucoup de problématiques complexes qui nécessitent de réfléchir, d’étudier, de se remettre en question et parfois de changer d’avis. Pour moi, dans ce cadre, dans ce contexte de aujourd’hui maintenant ce matin, l’universalisme et l’humanisme qui se veulent plus forts que tout sont juste une dépolitisation mal ficelée.

Après tout, si tout le monde est égal dans ma tête, tout le monde est égal, et si tout le monde est égal, pas de problème ! Pourquoi militer ? Militer pour qui, si personne n’a d’étiquette ? Militer pour l’humanité ? De quelle manière milite-t-on pour l’humanité sans militer pour les dominé-es ?
Bah on milite pas.
On « est » humaniste, on « est » universaliste. Cela n’implique aucune obligation d’action.

Cela dit, j’ai rien contre les gens qui se disent universalistes ou humanistes.
JE LES TOLERE 🤫