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Gnnn.

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Aujourd’hui on va parler un peu de pureté militante, parce que je lis ce mot bien trop souvent en ce moment.

Comme les termes « SJW » et « Woke », la notion de « pureté militante » a le vent en poupe, comme aurait sans doute dit un boomer lambda. Alors c’est bien et c’est pas bien et on va tenter d’en parler.

Dans un premier temps, définition à l’arrache :

Pureté militante :
🔹 Objectif inatteignable qui colle les militant-es (de gauche) dans un cycle d’anxiété mortifère, empêchant toute action et toute ouverture au dialogue par peur de dépasser les limites.
🔹 Objectif inatteignable qui oblige les militant-es (toujours de gauche, les autres en ont rien à battre) à dépasser cette peur pour en faire un outil de réflexion.

Le truc, ici, c’est que personne en particulier ne définit les règles du jeu. Il n’y a ni juge ni arbitre, tout se règle à la OK Corral en commentaires, ce que tu dis est retenu contre toi jusqu’à ce que les gens t’oublient. Et les gens t’oublient pas, tkt, y’a toujours un vieux screen qui ressort de toi en 1959 disant un truc problématique.

Définition de problématique : Ce qui sort du cadre de l’acceptable militant.

Tu trouve que les définitions sont super vagues ? C’est normal, c’est pour ça que ça donne cet espèce de magma entre critiques justifiées et acharnement thérapeutique en vue de te rééduquer aux forceps s’il le faut.

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CEPENDANT

Des règles éthiques sont nécessaires, il faut alors déterminer où se situent-elles en premier lieu. Par exemple, un mec qui va dire…

Attends, je vais dans les commentaires du Point : « Prisons françaises : le karting, et bien plus encore »

🐦 Prisons françaises : le karting, et bien plus encore
Certaines prisons françaises ont tendance à devenir une pâle contrefaçon du Club Méditerranée au grand dam des contribuables. Nous continuons de marcher sur la tête. Pince sans rire

🐦 Si on leur supprime, ils ne pourront plus s’entrainer pour leurs futurs go fast…

🐦 C’est « l’alpinisme, le foot, l’équitation » ? Non ! La vie normale, c’est boulot, dodo argent gagné, et vacances si possible. Comment préparer les prisonniers à boulot dodo ? En effet ce n’est pas facile.

🐦 Et n’oublions pas les chambres nuptiales
Sans compter les nombreuses autres dépenses pour nos détenus chéris : WiFI, télévision gratuite avec abonnements NETFlix ou Canal plus offerts, menus livrés par UBER via des commandes passées depuis les cellules avec des smartphones complaisamment autorisés. On comprend pourquoi le ministère de la justice pleure pour plus de budget : il dépense une majeure partie du budget pénitentiaire à mettre les petits plats dans les grands pour ses détenus. Car il faudrait voir le taux de récidive ou de réelle reinsertion de ses chéris détenus pour voir si effectivement l’enjeu en valait la chandelle. Mais là on vous dit bizarrement que c’est très difficile à mesurer donc on poursuit un programme de loisirs pour des meurtriers, des violeurs, des dealers, des voleurs au détriment par exemple de la construction de nouvelles prisons et l’embauche de plus de gardiens. On entassé les détenus mais les loisirs de ces chéris eux sont bien préservés.

🐦 Oui ! Scandaleux ! À vomir ! Quel amusement prévu pour les victimes de viols ? De meurtres?D’agressions ? De vols ? ….
le peuple de France comprend enfin, et mieux vaut tard que jamais, que son salut ne se fera qu’avec un président et un gouvernement issus de la Droite dure.

🐦 Alors que dans ma commune par exemple il est interdit d’arroser son jardin ou, pour ceux qui en ont, de remplir leur piscine !

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Là, par exemple, je peux dire avec un fort degré de certitude que les gens qui commentent sont des droitard-es. On est sur le site du Point, c’est normal, je voulais des exemples sans aller dans le Valeurs Actuelles non plus.

Donc, moi, mon éthique rejette ces propos, car je suis contre la prison, contre l’autorité répressive, je n’aime pas particulièrement les délinquants et criminels, mais ce sont des êtres humains qui vivent dans des conditions effroyables. Si tu vas sur le site de l’Observatoire International des Prisons, tu pourras voir quelles sont les conditions réelles de détention. Amnesty International a également une campagne en ce sens.

 

🤩 Club Med FTW ! 🤩

Note : le lit tout seul avec la fenêtre à rideaux et les écritures sur le mur est une cellule de prison pour mineurs.

🤩🤩🤩

En lisant ces commentaires, je me sens en colère. Comment peut-on tenir des propos pareils ? Je ne comprends pas, et c’est là que mon éthique personnelle apparaît : la limite, elle est franchie, je le sais. Je ne sais pas dire exactement pourquoi car je n’ai pas suffisamment travaillé le sujet des prisons, mais ça coince en dedans et j’ai envie de crier très fort pour dire non.

🤷‍♀️ Pour autant, même si je suis contre la prison, je sais que la prison est encore là pour un moment, le temps qu’on intègre enfin les enjeux psycho-socio-économiques de la délinquance et de la criminalité. Je peux comprendre et entendre les avis de personnes effrayées par la perspective zéro prison, je partage une partie de ces peurs. Sortir de la carcéralité c’est se reposer sur la communauté, et en l’état, la communauté a été dissoute par la Main Invisible du Marché ou un truc du genre. Il n’y a plus d’esprit de communauté, ou de manière très éparse et ponctuelle. Chacun-e pour sa gueule, chacun-e dans sa peur.

Je peux entendre ces peurs, je les comprends.

Maintenant, est-ce que je vais hurler sur chaque gauchiste pro-prison ? Non. Je sais que les enjeux dépassent notre cadre actuel. Je ne suis pas d’accord, mais, en l’état, le zéro-prison n’est pas possible.

De la même manière, étant anti-armes et antimilitariste, je ne peux pas entendre les Néo-Maoïstes et tankies faire de la retape pour des fusils mitrailleurs en disant « la Révolution ne se fera pas dans le calme, fillette ». Là aussi, on est à ma limite. Mais lorsque je parle d’armes et qu’on vient me dire « Je m’entraîne au tir, on sait jamais », je comprends la peur et je pense que c’est peut-être une décision avisée.

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Quel est le rapport avec la pureté militante ?

Et bah j’en sais rien. Voilà.

(Non je déconne)

Ce que je ressens en moi, sur certains sujets de société, ce cri sourd, ce sont mes propres limites, c’est à dire les limites de ma pureté militante. Ces limites me sont propres, je vais par exemple être pro-TDS (Travail Du Sexe) tout en acceptant d’entendre des récits glaçants de femmes issues de la traite, car je sais que la subtilité entre les deux existe et que, souvent, lorsqu’on parle TDS, on pense au Bois de Boulogne et aux camions glauques, aux femmes importées pour être agressées et rentabilisées, sans se dire que le métier peut être un métier exercé par des personnes consentantes. Connaissant des TDS, je connais la subtilité. Mais tout le monde n’a pas ma chance et le sujet est clivant as fuck.

Sur certains sujets, je suis absolument ferme et je refuse les discours haineux : l’immigration, la fraude sociale, la précarité, le racisme, le sexisme, l’entrave à l’IVG etc.
Mes limites se posent donc là, et au delà, je refuse le dialogue et je rue dans les brancards. Ce que je fais de moins en moins, ayant désormais un public captif auquel raconter ma vie et mes idées.

Ok, je connais donc mes limites idéologiques.
Maintenant, il s’agit de savoir ce que j’en fais. Certaines postures me sont insupportables, cf. plus haut. Mais certains sujets sont moins évidents à trier.

👉 Par pureté militante, j’ai par exemple abandonné l’appellation de féministe intersectionnelle, car le terme appartient aux personnes racisées, la réflexion initiale portant sur l’intersection des oppressions entre la racisation et le sexe. Mais je comprends que d’autres utilisent cette appellation, car l’intersectionnalité a une définition qui, à l’usage, est devenue plus étendue. J’ai préféré abandonner le terme par peur de blesser. On est pile dans la pureté militante et dans l’auto-censure. Et pourtant, cet abandon ne me gêne pas.

Je me censure également sur d’autres sujets, cela ne me coûte pas, c’est juste que je ne peux pas mener tous les combats et que si d’autres le font mieux que moi, ce n’est pas un problème, le monde n’a pas à subir mes opinions éclair…oh wait. J’ai rien dit, on annule ce paragraphe 🤫

Lorsque la critique est intérieure, c’est beaucoup plus simple. Lorsqu’on te fait savoir bruyamment avec des termes peu courtois que tu peux bien aller te faire mettre avec tes idées à la con, c’est moins évident. La réactance est immédiate, le braquage bien coincé, le demi-tour impossible.

Je subis encore des phases de plantage où on me dit « tu t’es plantée » et OUI ça me fait chier de me tromper, oui, ça me fait chier d’avoir écrit de la merde et oui, je le prends mal car ça veut dire que je ne suis pas parfaite. Je connais le principe de réactance, je sais que mon psychisme s’efforce de maintenir une cohérence totale dans mes idées et que toute pièce supplémentaire bouleverse tout ce petit monde.

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Il y a quelques années, j’ai co-fondé un webzine nommé « L’Echo des Sorcières » et ça a été une expérience de vie à la fois exaltante et atroce. Exaltante car l’émulation entre membres de la rédaction, atroce car la pureté militante nous a tuées. Littéralement.

Ça a commencé avec une rédactrice universitaire bac+1000 qui a demandé la participation des autres à un questionnaire dont il fallait tout d’abord comprendre les questions. Je me suis pliée au jeu, j’ai fait mes recherches, je ne connaissais pas tous les termes ni toutes les notions. Je ne sais pas qui d’autre a répondu au questionnaire.

On m’a ensuite rapporté un screenshot où l’autrice évoquait le manque de connaissance de la rédaction. En mode « elles ne connaissent même pas tel ou tel concept, imbéciles ». Et ça a commencé à enterrer le game. Le screen a fait le tour, la personne qui avait rédigé le tweet est partie en se disant très blessée et considère à priori toujours ma personne comme problématique (alors que j’ai répondu au truc ultra sérieusement) parce que j’essayais de gérer seule ce qu’on aurait dû gérer à plusieurs.

Puis, un-e rédac non-binaire a rédigé un texte. Iel a été repris-e par une autre rédactrice, d’abord en MP avec moi (« C’est qui cette conne ? ») puis publiquement. Le souci concernait un terme particulier qui voulait pas dire ce qu’on croyait qu’il voulait dire selon telle source de telle personne en telle année. La rédactrice a supprimé son article et a quitté le club qui allait s’écrouler, parce que c’était l’incident de trop pour moi. J’ai fait un splendide effondrement psy, le tout en recevant des MP eux aussi fort peu courtois car je ne gérais plus rien. A ma décharge, je venais d’accoucher, j’étais en dépression post-partum, j’ai pourtant été dénigrée et harcelée car je ne « tenais pas la route ».

Conclusions :
🔸 Je ne fais plus de trucs de groupe si je suis la seule qui dirige
🔸 Je ne fréquente quasi plus aucun groupe féministe
🔸 7 ans après, j’en tremble encore, j’ai mis des années à oser publier de nouveau, j’avais la peur vrillée en moi.
🔸 La pureté militante a tué l’initiative.

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La pureté militante a tué l’initiative, oui.

Si j’écris de nouveau, c’est que j’ai réussi à plus ou moins dépasser la peur de me planter. Le deal c’est que je dois accepter la critique, alors j’y vais petit à petit. Mais je me censurais énormément au début de la page, il y a presque 2 ans. La peur d’écrire de travers et de me prendre des retours hyper-agressifs, elle est là, chaque matin de publi. Je vis avec cette peur de redevenir « problématique » et de me prendre encore des rafales de hargne dans la face. Psychologiquement, je ne suis pas sûre de pouvoir encaisser. J’ai déjà eu des moments de sur-panique en voyant des commentaires critiques, alors même que je comprenais la critique.

J’ai toujours un peu l’impression qu’on s’en prend à moi, personnellement, alors qu’on ne parle que de mes idées.

Cette peur, elle est là, et je défie quiconque de me dire « Nan moi ça va, j’ai jamais pris de taquet sur le museau, je réfléchis pas avant de poster ». Les boomers sont exclus de la phrase précédente, on sait bien que vous ne réfléchissez pas 😝

On s’est toustes déjà pris des rafales de hargne sur les réseaux sociaux, mais à mon avis il faut distinguer deux choses.

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L’universitarisme : ça, ça me pose problème. Tout le monde n’a pas fait Gender Studies, tout le monde n’a pas le bac, d’ailleurs, tout le monde n’a pas forcément les moyens financiers et logistiques de se fournir en livres et de les lire. Certains essais nécessitent du googlage intensif pour être compris et c’est une de mes principales missions ici : la vulgarisation.
Mais en vulgarisant, on oublie des subtilités, parfois, ou on ne retransmet par de manière 100% fidèle tel ou tel concept, car la vulgarisation passe par le filtre de la rédactrice. Et pour moi, c’est pas si grave. Si l’erreur est monstrueuse, si c’est un contre-sens, oui. Si c’est un oubli ou une imprécision, bah ça arrive.
Ce type de pureté me reloute de l’infini, voilà. J’y vois une forme d’élitisme condescendant qui te prend pour une buse imbécile. Tout le monde n’a pas de cursus universitaire, je fais partie de ce tout le monde, j’ai appris sur le tas et ça a pas trop mal fonctionné.

Ce qui m’insupporte le plus, c’est vraiment la condescendance passive-agressive qui te dit en filigrane que t’es trop bête pour accéder au Savoir.
Ecarter des personnes des connaissances, ça ne me convient pas. Et on exclut, lorsqu’on s’exprime constamment de manière formelle avec ce sentiment de supériorité méritée. On exclut en n’expliquant pas les mots ou les concepts. On parle entre universitaires, les autres restent sur le côté, frustré-es.
C’est excluant et c’est pas super super woke en fait. Exclure des personnes du débat, va falloir me prouver par A+B que ça apporte quelque chose à la Cause.

Là dessus, on peut agir : en vulgarisant, et en acceptant que le reste du monde soit bête. Et en nous parlant meilleur entre nous, aussi, plz. Le monde n’est pas ton ennemi, on se détend.

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Les propos réellement problématiques : pointer du doigt des propos racistes, politiquement douteux, etc. c’est nécessaire et utile. Exposer et parler de ces problèmes est vu, à tort, comme de la « Pureté Militante ». Cela n’en est pas. Si on te dit que tu est raciste dans tes actes ou dans tes propos, on est pas dans le champ de la pureté militante, on est dans le champ de la décence primaire. Être misogyne, à aucun moment c’est ok. Et on le pointera du doigt, inlassablement, et oui, ça fait chier les personnes qui tiennent ce type de propos, c’est le but.

L’utilisation à tort du concept de pureté militante est très utile pour se dédouaner. Si tu n’es pas d’accord, c’est pas que je dis de la merde, c’est que tu as mal compris ou que tu es biaisé-e par ton idéologie. Alors, je peux dire autant de conneries que je veux, tes cris outrés ne m’atteindront pas.

Répondre fermement aux propos oppressifs, ce n’est pas être dans la pureté militante, encore moins dans la « cancel culture », un autre terme récupéré et utilisé n’importe comment par certaines personnes de mauvaise foi ne voulant surtout pas qu’on leur dise que leurs idées sont problématiques. C’est le raccourci facile.

🐦 »Je pense que les femmes devraient me faire des sandwiches
– Non mais c’est super sexiste, pourquoi tu dis ça ?
– Liberté d’expression ! Cancel culture ! Pureté militante ! »

Tu vois, ça permet de ne PAS argumenter sur le fond, ça consiste juste à attaquer la présumée idéologie d’autrui. Et ça marche bien car, en général, les personnes sensibles aux questions de domination et d’oppression ont tendance à souvent se remettre en question en interrogeant leurs propres biais. Donc ça te coince dans un cycle sans fin, on doit te reboot en mode sans échec pour te récupérer.

J’ai vu ça notamment avec le :

🐦 »Vous êtes violent-es, je suis dépressif, vous m’opprimez, cessez »

Et on a cessé, oui. En face, ça va, ils ont continué, mais nous, on a respecté le deal.

Sauf que le deal n’est JAMAIS respecté, en face. Beaucoup de militant-es sont également atteintes de divers maux qui justifieraient un calmos général, mais nous, et bien on est juste trop fragiles. On réclame de personnes multi-traumatisées de faire preuve de calme devant des propos discriminatoires ou insultants.

Ça s’appelle l’exemplarité, et il faut en sortir. Maintenant. Personne n’est parfait, le jour où tout le monde sera parfait c’est que la Terre aura explosé. Il faut absolument qu’on se sorte de cet idéal de « militant-e parfait-e » qui n’est qu’un piège grossier.

🦨 Pourquoi accepter que l’adversaire nous oblige à la perfection ? Pourquoi s’engueuler entre nous car on présente pas assez bien ? C’est quoi, ces idéaux militants à la con, au juste ? On est comme on est, avec nos enfances de merde, nos problèmes de santé, nos failles et incapacités. Si personne ne se trompait, la vie serait chiante à mourir.

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Revendiquons notre inexemplarité !

De toutes façons, ils trouveront toujours un truc à nous reprocher. Trop fort, pas assez fort, trop loin, trop près, c’est le petit jeu où tu chasses la mouche qui te tourne autour. Pendant ce temps, personne ne contredit, et de toutes façons, si on contredit, on a du « cancel culture » et de la chouine à l’infini. C’est difficile à ignorer, oui. Tu réponds sur le fond, on te reprend sur la forme, la danse commence et tu te pètes une jambe à la fin. Alors que, techniquement, tu n’as pas à répondre sur la forme. Tu es qui tu es. Tu gueules ? C’est normal. Tu es en colère ? C’est normal. Quelle loi t’oblige à lisser ton discours ? Aucune. Si ton interlocuteur ne répond pas sur le fond, c’est qu’il ne répond pas tout court. Osef du reste.

En plus, pour être exemplaire, faut être en costard, c’est nul.

Puis osef de notre image de marque, sérieusement. En 40 ans de vie j’ai fait tellement de conneries, blessé tellement de personnes que je devrais me terrer indéfiniment avec ma honte. J’ai fait et dit des trucs que je regrette, et ? Qu’est-ce qu’on juge, ici, moi ou mes idées ? Et ça te plaît pas que je m’exprime comme une sagouine ? J’en ai rien à battre.

Parle moi normalement, sans condescendance ni agressivité, réponds moi avec des arguments, des références, des sources, et je te répondrai. On attend plusieurs choses de ma part : que je n’agresse pas et que j’explique ce qui ne me convient pas. Alors, attendons des adversaire les mêmes choses. Tu m’insultes ? Je n’ai pas à te répondre. Tu me prends pour une buse ? Casse-toi, tu ne m’intéresse pas, j’ai plus appris de la vie en parlant avec des criminels qu’en t’écoutant rabâcher tes poncifs de mec blanc privilégié.

Pour qui se prennent-ils ?
C’est qui, la police de la pensée, finalement ? Celle qui tacle sur le physique ou celle qui tente de se respecter et de respecter les autres ? Mon cul, ça parle de « pureté militante » juste pour nous faire taire, parce que ça marche super bien. Pourquoi se priver d’un tel levier ? Tu crois que eux sont purs ?

Puis merde.
T’es fâché-e ? Tu as envie de gueuler ? Fais-le ! Foutu pour foutu, autant pas se priver, non ? On risque quoi ? On passe déjà pour des folles, on est plus à ça près !

Arrêtons de courir après l’approbation des dominants, surtout. C’est ni des modèles, ni des potes.

Personne n’a besoin de leur approbation.
Non, parce que le jour où un mascu dit qu’il aime bien mon travail, c’est que j’aurai un très très gros problème 😬