Heure de réveil : 5h24 (grr)

Aujourd’hui, je rencontre encore des gens que je ne connais pas, c’est vraiment beaucoup trop sortir de ma zone de confort beaucoup trop souvent.

Et le billet va pas aider à me remettre au chaud bien à l’abri, nope.

On va parler yoga, méditation.
Et je vais te donner mes trucs et astuces pour un monde plus cool.

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Je te vois venir. “Mais attends, tu es tellement gavée avec les gens qui te demandent de faire du yoga que tu vas jeter un gros scud ?” 🤨

Bah non.

🧨 Enfin oui et non.

Parce que le yoga, c’est vive l’appropriation culturelle mais c’est utile. Mon souci, c’est que les profs de yoga que j’ai pu rencontrer, toutes sans exception, étaient à mort dans les pseudo-sciences.

Et si il y a un truc que le yoga ou la méditation ne font pas, c’est assurer une rémission complète, parce que je veux bien être crédule mais à un moment faut juste arrêter avec les allégations santé non fondées.

Le yoga fait du bien mais il n’est pas la réponse à tout, comme je l’entends parfois.
D’ailleurs, les personnes présentant des pathologies rhumato doivent faire très attention et ne peuvent pas exécuter toutes les postures.

Par contre, avec ou sans prof, le yoga permet d’étirer tout ton corps. Techniquement, savoir étirer ton corps et le connaître un peu mieux, c’est une bonne idée. Si on associe au travail de respiration, c’est assez efficace et ça n’a rien de magique.

C’est pas vraiment le côté mystique qui aide, c’est que les postures sont faites pour ça. En gros, c’est des étirement et du travail sur le souffle.

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Du coup, j’ai gardé ce qui m’allait et je fais des micro-sessions dans la journée.

🍘 J’ai un exercice pas mal que j’ai nommé : “ma tête pèse 8 tonnes, au secours” (c’est pas plus illogique que “l’envol de la grue cendrée aux petites heures de l’aube”).

Je me pose, droite, épaules basses, je respire lentement et soudain ma tête pèse 8 tonnes au secours. Elle part vers l’avant, doucement mais le plus loin possible. Si ton menton touche le haut de ton sternum, c’est cool. Ensuite, il s’agit de faire remonter ta tête d’une épaule à l’autre.
⚠ Attention aux mouvements vers l’arrière, va pas te péter la nuque, on est là pour se détendre. Je ne peux pas pencher la tête trop en arrière et je sais que c’est une posture dangereuse si on y va comme une bourrine.

Et ça détend les épaules.

👉 Tu as aussi le “roule mes épaules ma poule” où tu remonte les épaules, toujours bien droite, et tu leur fais faire de petit cercles.
Je ne peux plus faire cet exercice mais c’est pas mal non plus.

Tu peux aussi, allongée, tendre les jambes et faire autant de cercles avec tes pieds que tu veux. Si tu ne veux/peux pas travailler tes abdos en même temps, relève le haut de ton corps avec coussins ou oreillers (attention à la nuque)

🙀 J’ai le “Tiens-toi droite bon sang !” qui m’aide à corriger ma posture. De temps en temps, quand je suis avachie depuis trop longtemps, je me lève (ou je reste assise), je ferme les yeux et je me tiens droite en pensant à ma mamie “La tête haute ! Les épaules basses !”
Cette posture m’aide à vérifier que tout va pas trop mal. Si j’ai une douleur (ici, souvent au niveau épaules ou lombaires) c’est quand je me tiens droite que je la sens le mieux, car la posture est dure à tenir si on est en déséquilibre.

🦐 Pour les lombaires, ça va être tout ce qui est mouvement de translation latérale et j’ai nommé cette posture le “Hoche Cul” (merci les Amis d’ta Femme). Bon, t’es droite, assise ou debout, et tu vas faire faire des mouvements, des mouvements supportables, au haut de ton corps, jusqu’à trouver là où ça coince. Ça peut être en torsion, en allant vers l’avant, vers l’arrière, sur le côté.

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En résumé : les étirements sont presque toujours une bonne idée. Mais appelons pas ça yoga, en fait, appelons ça le “yoga de la flemme” ou la “flemmega” ou la “yogflemme” j’en sais rien 🤷‍♀️

On peut vraiment adapter les postures à tous types de handicaps de type rhumato et à tous les maux de dos moins sévères.

👉 Si j’ai un conseil à donner, c’est d’arrêter si ça fait trop mal : le flemmega fait parfois mal, mais je pense qu’on connaît la limite entre “faire mal mais ça fait du bien” et “faire mal je vais me blesser”. Le principal c’est d’écouter son corps : si ça fait un peu mal genre ça va aller, pourquoi pas. Mais parfois, si tu sens que ça bloque, ne force pas. Il ne fait jamais forcer.

L’autre conseil c’est vraiment de protéger sa nuque. Fais pas la mariole. La nuque c’est sensible et c’est facile de se faire mal, sauf qu’un mal de nuque ça peut aller loin. Je veux pas t’inquiéter mais il y a des cas de graves blessures à cause des bacs à shampoing au salon de coiffure, parce que la nuque est dans une position de tension assez longtemps.

Et donc : c’est absolument pas du yoga 😅, j’ai repris les postures qui me faisaient du bien (j’en ai quelques autres mais elles sont plus intuitives qu’autre chose) et qui m’étaient accessibles.

Oui parce que moi, en cours de yoga, je ne peux pas faire 1/3 des exercices, alors je m’adapte.

Ce que j’ai fait c’est que j’ai suivi mon corps : là ça fait mal, mais faut y aller. Là ça fait mal et il faut arrêter immédiatement. Petit à petit, juste à l’écouter me dire ça, j’ai progressé dans ma connaissance corporelle.

Mais y’a un autre exercice fabuleux (et un peu difficile) pour ça…

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👉 C’est ce qu’on appelle le “tour de la propriétaire” (ou “rotation mentale” ou “scan corporel” ou “état des lieux de que là où j’ai mal sa mère”)

On entre dans la partie méditative du billet, yep.

Cet exercice est pas évident, car il est long, et en général l’esprit vagabonde avant la fin. Et c’est PAS GRAVE, le but n’est pas de réussir tout de suite, mais d’essayer.

C’est assez facile au niveau corporel : tu t’allonges sur le dos, bras légèrement écartés, jambes écartée de la largeur de ton bassin, pieds pointant vers l’extérieur. C’est la posture de méditation la plus basique et elle sert pour bien d’autres exercices, aussi bien en méditation qu’en auto-hypnose. Cette posture est la “posture du cadavre”. Non c’est le vrai nom, je l’appelle la “posture de la sieste”, moi.

💫 Et là, tu fais le tour de la propriétaire, en commençant par un pied. Souvent le droit, chez moi, mais c’est comme tu le sens. Tu sens ton pied droit, et tu sens ton gros orteil. Tu sens aussi l’orteil juste à côté, et tu sens tous les autres, un par un. Tu visualises ton pied, puis tu remontes vers le tibia, tu sens tes muscles, ta peau, tes articulations, et tu remontes jusqu’à la cuisse, puis de plus en plus haut. Une fois le côté droit (ou gauche) terminé, tu fais la même à gauche (ou à droite).

💤 C’est fortement probable que tu t’endormes ou que ton esprit lâche totalement pendant le process. Et c’est fondamentalement BIEN. On s’en fout de performer, on est là pour se détendre. Si tu t’endors, c’est absolument pas un échec, au contraire.
Et si ton esprit vagabonde, tu vas pouvoir travailler sur l’exercice suivant.

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👉 “Vos gueules les mouettes, la mer est basse !” Là aussi c’est dur au départ mais quand on a chopé le truc, on ne le perd pas facilement

Bon à savoir : ça aide lors des crises pour repousser les pensées intrusives

Admettons, t’es là, posée en train d’essayer de te détendre, tu es seule dans le silence, ou alors juste dans un calme relatif mais tu sais que tu as à peu près 10 mn de répit, 5 si tu as un enfant et des chats.

Tu fermes les yeux, tu commences à penser à tes trucs agréables et là BLAM les impôts, le boulot, la thune que t’as pas, les angoisses remontent. C’est immanquable et ça arrive à tout le monde.

❤️ “Vos gueules les mouettes, la mer est basse !” est là pour toi.

La première étape, pour moi, c’est de visualiser les pensées parasites dans des bulles. Je vois la bulle “culpabilité de maman” et celle qui parle boulot, les autres bulles sont plus ou moins grosses et toutes portent une étiquette. J’examine ces bulles, je prends conscience de leur existence avant de les laisser repartir. Je n’ai qu’à lire l’étiquette et je n’ai pas à plonger tête la première dans cette pensée. Je sais ce que la bulle contient, et c’est pas le moment.

💬 Au début, tu examines la pensée et tu tombes dans le vortex. Petit à petit, tu sauras visualiser la pensée comme un tout, qui tient dans une bulle. Une fois embullée, tu peux la laisser repartir. Tu connais cette pensée, tu as identifié cette pensée, tu reconnais son existence, et tu la relâches dans le ciel parce que c’est pas le moment de penser à ça.

L’esquive pure ne fonctionne pas : plus tu veux te détacher de la pensée, plus tu y penses, plus elle colle aux doigts. Une astuce c’est vraiment de l’étiqueter, de lui dire “oui, je sais” et de refermer le dossier.

Il y a sans doute d’autres techniques, je te laisse me les raconter si tu en as envie.

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Pour méditer, d’ailleurs, pas besoin de grand chose. Tu n’es clairement pas obligée de faire la posture du Lotus-qui-tue-les-genoux. Moi, je le fais allongée dans mon lit et c’est très bien. Si je m’endors, je suis déjà au bon endroit, et c’est pas grave du tout de s’endormir, c’est même une bonne chose, ça veut dire que tu es un peu détendue (ou très fatiguée).

La base, c’est le souffle.
Une fois que tu maîtrises la respiration abdominale c’est relativement simple.

La respiration abdominale, c’est ce que j’utilise en cas de crise d’angoisse (ça et un mantra secret défense). Je ne sais pas si tu as remarqué mais quand tu es stressée ou super en colère ou en crise d’angoisses, tes épaules ont tendance à remonter. On va jusqu’à dire que tu “respires par les épaules” car l’air part vers le haut (c’est l’impression qu’on a en tout cas). La respiration abdominale c’est “respirer par le ventre”.

Lors de l’inspiration, essaye de faire partir ton souffle vers le bas et gonfle ton abdomen. Tu peux mettre une main sur la poitrine et l’autre sur le ventre pour commencer. Après quelques respirations, la main posée sur le ventre bouge, celle sur la poitrine ne bouge pas. Retiens ton souffle 5 secondes avant d’expirer. Cette pause est conseillée mais c’est possible que ça t’angoisse, donc on va dire tu fais comme tu le sens.

💥 Si tu sens que tu as le souffle court ou que tu commences à angoisser, stoppe l’exercice. C’est normal, que ça arrive. Ça m’arrive aussi de perdre le souffle car je me suis fait rattraper par une de ces bulles à la con. Tant pis, n’essaye pas de revenir à tout prix au calme : ça va être compliqué et parfois contre-productif parce que l’anxiété ne t’aide pas. Sors de l’exercice, tranquillement, fais autre chose de ta vie et puis quand tu le sentiras, tu retentera (ou pas).

Tu peux aussi simplement prendre quelques secondes pour respirer profondément, yeux ouverts ou fermés, assise ou allongée.

L’apprentissage de la respiration abdominale est un des fondamentaux du flemmega.

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Pour calmer les crises d’angoisses, j’ai tapé côté auto-hypnose.
Le process de mise en hypnose est trop variable et complexe pour que je décrive tout ici. Ça relève des mêmes techniques que celles de la méditation pour te plonger dans un état de semi-conscience.

L’entrée en état hypnotique n’est pas claire comme quand tu prends un comprimé et que ça agit. Il n’y a pas d’interrupteur, on ne perçoit pas forcément la différence depuis l’intérieur car on est encore en conscience et l’état d’hypnose est subtil. Il y a une légère altération mais on est encore bel et bien là, c’est absolument pas comme dans les films où la personne hypnotisée fait tout ce qu’on veut : on conserve une prise sur le réel, on est juste dans une plus grande suggestibilité.

🏡 J’appelle ça “La petite maison dans la prairie”

J’ai imaginé une “happy place” dans la nature. J’ai deux endroits créés mentalement d’après des souvenirs que je sais faire apparaître assez facilement (ça fait presque 25 ans que je fais ça, ça apparaît facilement mais j’ai mis plusieurs semaines à mettre le truc en place), deux endroits où rien ne peux m’arriver. Et j’ai associé mentalement un mot clé (le mantra secret défense) à ces lieux.

Du coup, quand je sens que ça monte, je ferme les yeux et je récite mon mantra, pour me retrouver dans un endroit sécure. Je peux me reposer, reprendre mon souffle tranquillement. L’effet est très rapide.

Si je ne peux pas fermer les yeux, je reste au mantra qui est “imprégné” de tout ça et souvent ça fait le job.

Ou alors je prends un anxio, ça marche aussi 😅

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💼 Pour finir, la technique d’urgence au travail, aussi appelée “Allez bien vous faire foutre je suis dans ma happy place”

Parfois, tu es au boulot et d’un coup tu réalises la futilité de la vie, et qu’est-ce que tu fous là, et tout ça.
Et BIM l’angoisse qui monte. Mais l’open space est trop grand et trop bruyant, tu ne peux pas fermer les yeux à ton poste de travail.

🚽 Alors, tu peux aller te réfugier dans un lieu où l’obscurité la plus totale t’es garantie : les WC. Lève l’abattant ou pas, fais comme tu le sens. Là on va arnaquer notre esprit.
Dans le noir, ou les yeux fermés, tu t’imagines ici, maintenant, posée sur ta faïence, et tu réalises que tu as tout le temps du monde.

Rien ne presse, rien n’est important, tu as tout le temps du monde. Tu sens la terre tourner, vite et lentement à la fois, tu sens le sol sous tes pieds, tu sens cette infecte odeur de désodorisant à la pêche mais on va faire comme si tu étais posée sur ces chiottes dans l’espace, dans ta bulle, pour toujours. Observe l’infini.

👉 Le “tout le temps du monde” est important.
Tu ne risques pas de t’endormir dans les WC de ton bureau. D’ailleurs, tu ne dors pas, car ce n’est pas ce que tu recherches : tu recherches le vide. C’est pour ça que tu es dans le noir. Car rien n’existe, et tu as tout le temps du monde.

Pour l’avoir pratiqué pas mal de fois, je te le garantis presque : on ne s’endort pas et mon “tout le temps du monde” moyen est d’à peine 5 mn. J’ai déjà failli m’endormir, mais la vigilance est différente quand on est pas dans son lit.

“Allez bien vous faire foutre je suis dans ma happy place” m’a sauvé plusieurs fois, c’est assez simple à mettre en place. Le piège est qu’il ne faut pas penser à ce qui t’a conduit aux WC en premier lieu. Ici, maintenant, tu es safe, dans le noir, rien ne peut t’arriver.

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On est pas obligée d’être mystique à mort pour apprécier le travail sur soi en fait.
J’appelle ça la posture de la “vile opportuniste”.

J’ai commencé mystique, j’avais toute la panoplie qui allait avec. Je suis devenue rationaliste avec les années et donc beaucoup plus critique de ces pratiques.

Mais tout ce qui est écrit plus haut m’a été utile, qu’on soit croyante ou pas. Il y a beaucoup de choses à garder dans le flemmega. Le principal souci de la pratique c’est que les profs sont en général totalement les deux pieds dans les pseudo-sciences et n’ont pas une bonne connaissance des différents handicaps ou pathologies rhumato qui mériteraient une adaptation des postures.

Oui parce que si tu ne peux rien faire en cours, ça sert à rien. Et moi, je peux vraiment pas faire grand chose sans me créer de nouveaux problèmes.

🤖 Le but de ce billet c’est pas de dire “vive le yoga”, pas du tout. Le but de ce billet c’est de dire qu’on peut s’approprier ces outils sans pour autant adhérer à l’idéologie qui va avec. T’es pas obligée de faire la rééducation quantique à 800€ le stage, quoi.

👉 Le travail sur le souffle, par exemple, est crucial dans beaucoup de domaines.
J’ai eu un accouchement grandement facilité souffle. Mes poussées étaient très efficaces, j’ai pu survivre aux heures sans péridurale.
En session tatouage, parfois pendant 7 ou 8h d’affilée, le souffle m’a aussi aidée à gérer ma douleur.

C’est dommage de se priver de ces outils parce que “hon hon hon t’as essayé le yoga ?” est la phrase que tu as le plus entendu en étant malade. Oui, les gens qui disent ça sont en général valides. Sans déconner, en 25 ans JAMAIS une personne en situation de handicap ne m’a sorti ça. Jamais. C’est toujours venu des valides en bonne santé.

Alors merde.
Je te donne mes trucs de survie, que j’ai adaptés et totalement désacralisés.

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Le yoga est une philosophie de vie Indienne. Ce n’est pas une religion, et n’importe qui peut s’emparer des pratiques pour en faire autre chose.
Moi, je fais des étirements et des exercices de visualisation, en réalité. Je ne pratique ni le yoga, ni la méditation mais bel et bien le flemmega. J’ai adapté des pratiques à l’arrache parce que j’ai vraiment du mal avec le “public” du yoga.

😵 Je suis désolée d’avance, je vais être méchante, attention.
Le yoga est un tout petit peu peut-être devenu un truc de bobo tellement en mal de spiritualité qu’iels ont été chercher la salvation en Inde. Naaaaaaaan pas toustes, naaaaan bien sûuuuuuur 🙄 ça c’était ce que moi j’ai vu, c’est pas représentatif de quoi que ce soit haha.

☢ On a un gigantesque problème d’appropriation culturelle qu’il faudra adresser à un moment, parce que ça brasse un fric monstrueux.

Pourquoi ne pas dire “atelier stretching” ou “étirements pour les mamies” et dire “yoga” ? Parce que, commercialement, ça marche. Ça vient de loin, ça vient d’ailleurs, c’est forcément mieux car “ces gens là” sont, on le “sait”, bien plus spirituels que les occidentaux. J’aurais aimé dire que j’ai totalement inventé la phrase précédente. J’aurais aimé ne l’avoir entendue qu’une fois 😑

De la même manière, j’ai rien contre la sophrologie mais à un moment faut arrêter de chercher à vendre à tout prix avec du semi-religieux. C’est crade en fait, vraiment.

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C’est une spiritualité qui vient de loin, qui a du sens pour les personnes qui la pratiquent, une spiritualité qui fixe aussi toute une culture, un art de vivre, un état d’esprit. On ne peut pas plaquer ces connaissances sur nos savoirs d’occidentaux en dèche de nouveautés. A la limite, tu adores l’Inde, tu vas t’enfermer dans un ashram et c’est plié.

🔥 Donc soit on s’en détache totalement et on admet qu’on pille une pratique sportive et des techniques mentales, parce que c’est ce qu’on fait, soit on va jusqu’au bout et on fait cramer de l’encens pendant les séances.

On va me trouver super chiante, d’autant plus que je suis athée, mais ça me reloute de savoir qu’on puise sans fin dans une autre culture sans jamais vraiment le reconnaître ou l’accepter mais en palpant quand même la maille à la fin de la semaine.

Il n’y a pas de yoga apolitique et il n’y a pas non plus de yoga athée. Cette pratique est située. Respectons-là.

PS : tu as sans doute une prof extraordinaire qui sait faire ce grand écart avec brio ? Tant mieux pour toi !